Ancelotti, premier étranger en six décennies à diriger la Seleção, arrive pour redonner une nouvelle image à une équipe nationale ayant connu peu de succès sportifs ces dernières années et boudée par ses supporters. Il sera officiellement présenté dans un grand hôtel de Rio de Janeiro à partir de 18h00.
Entraîneur le plus titré de l'histoire en Ligue des champions (5), l'Italien entame à 65 ans sa toute première expérience de sélectionneur d'une équipe nationale.
"Carletto" remplace Dorival Júnior, limogé après une défaite 4-1 contre l'éternel rival argentin en mars, lors des qualifications sud-américaines pour la Coupe du monde 2026. Il fera ses débuts en juin contre l'Équateur et le Paraguay, deux matches importants des éliminatoires sud-américaines où le Brésil occupe actuellement la 4ᵉ place (sur six synonymes de qualification directe), mais à dix points du leader argentin, déjà qualifié.
L'Italien est arrivé à Rio de Janeiro dimanche soir, coiffé d'une casquette jaune ornée des cinq étoiles représentant autant de titres mondiaux de la Seleçao, selon des images publiées par la Confédération brésilienne de football (CBF). À son arrivée à l'hôtel, il a été accueilli par un groupe de supporters aux sons de percussions.
Ancelotti annoncera lundi sa première liste de joueurs, avec le possible retour de Neymar dans la Seleção après près de deux ans d'absence et des blessures à répétition.
Selon la presse brésilienne, l'ancien attaquant de Barcelone et du PSG, qui évolue actuellement au Santos FC, figure parmi les joueurs envisagés par Ancelotti, tout comme d'autres qui n'ont pas joué en équipe nationale depuis un certain temps, tels que Casemiro (Manchester United) et Richarlison (Tottenham).
Crise à la CBF
L'arrivée d'Ancelotti était espérée depuis plus de deux ans par la CBF, qui cherche à mettre fin à une série de résultats décevants. Depuis son dernier titre mondial en 2002, la Seleção n'a atteint les demi-finales de la Coupe du monde qu'une seule fois en cinq dernières éditions, quand elle avait subi une humiliation historique (7-1) lors de "son" Mondial en 2014 contre l'Allemagne, et n'a remporté qu'une seule des six dernières Copa América, en 2019.
Ancelotti prend aussi ses fonctions alors que la CBF est en pleines turbulences. L'instance a élu dimanche son nouveau président, Samir Xaud, après la récente destitution par la justice de son prédécesseur, Ednaldo Rodrigues.
"Que le Christ Rédempteur bénisse l'arrivée et la trajectoire de notre 'mister' Carlo Ancelotti, afin qu'il puisse obtenir (...) le très convoité sixième titre mondial", a déclaré le nouveau président, lui promettant "une autonomie totale". Dimanche soir, le dirigeant était présent à son hôtel pour le saluer d'une poignée de main chaleureuse.
Selon les médias, l'entraîneur touchera environ 10 millions d'euros par an et sera accompagné par son staff technique, y compris son fils, Davide.