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Affectée par les blessures, l'équipe de France doit composer avec les absences

Didier Deschamps à Reykjavik le 13 octobre.
Didier Deschamps à Reykjavik le 13 octobre.FRANCK FIFE/AFP

Alors que les Bleus s'apprêtent à disputer ses deux derniers matches de l'année, ils doivent faire sans certains de leurs cadres tout en validant leur billet pour la prochaine Coupe du monde.

Cela s'est vu le mois dernier en Islande, la sélection de Didier Deschamps n'a pas été très performante sans certains de ses joueurs majeurs. 

Le 10 octobre, face à l'Azerbaïdjan, c'est probablement la faible opposition qui a masqué les problématiques actuelles liées à l'animation de jeu des Bleus. Selon toute vraisemblance, les différentes carences ne devraient pas empêcher l'équipe de France de rallier la Coupe du monde 2026 en Amérique du Nord. Il n'empêche que le contenu aperçu lors du dernier rassemblement pose question sur la propension des individualités à peser dans le résultat des rencontres.

Pour les rencontres face à l'Ukraine, jeudi, puis en Azerbaïdjan dimanche, Deschamps sera de nouveau privé des Parisiens Ousmane Dembélé et Désiré Doué

À l'inverse, il faut espérer que l'attaquant providentiel du Real Madrid Kylian Mbappé sera suffisamment en forme pour mener l'animation offensive des siens. Lorsque le capitaine des Bleus a dû faire une croix sur le déplacement à Reykjavik, ses coéquipiers ont semblé en manque d'inspiration.

Ça ne signifie pas pour autant qu'il est le seul à apporter le danger, mais un joueur comme Michael Olise ne paraît pas suffisamment à l'aise en sélection pour endosser le rôle de leader offensif. 

Au Parc des Princes jeudi, il sera accompagné de nouveau par Hugo Ekitiké, Jean-Philippe Mateta, Christopher Nkunku, Maghnes Akliouche et Florian Thauvin. De plus, Bradley Barcola et Rayan Cherki font notamment leur retour. Deux profils qui sont particulièrement productifs face au jeu. Le joueur de Manchester City est attendu au regard de ses performances en club alors qu'il n'avait plus rejoint Clairefontaine depuis la Ligue des nations en fin de saison dernière.

Au milieu de terrain, Aurélien Tchouaméni et Adrien Rabiot manquent aussi à l'appel. Tous les deux blessés, ils sont les titulaires habituels dans le collectif de Didier Deschamps. Le sélectionneur français a décidé de convoquer N'Golo Kanté pour la première fois depuis novembre 2024.

Le joueur d'Al-Ittihad va pouvoir apporter son expérience au meilleur des moments : les Bleus doivent valider leur qualification à la Coupe du monde.

Objectif Mondial

Avant ces six derniers jours de compétition en éliminatoires, seule l'Angleterre a déjà composté son billet pour le continent américain. 

La France sera qualifiée à coup sûr si la victoire est assurée contre l'Ukraine. Et c'est assurément ce qui compte le plus avant de boucler cette campagne qui a commencé il y a deux mois. Par le passé, cette phase préliminaire s'étalait bien plus largement dans le temps. Ce qui impliquait une préparation complètement différente. 

Car il ne faut pas s'y tromper : Didier Deschamps n'aura pas un temps infini pour constituer son groupe qui disputera la Coupe du monde et tous les automatismes que cela implique. 

Certes, son groupe n'est pas seulement constitué de jeunes joueurs et il existe un noyau le Mondial 2022 ainsi que l'Euro 2024. Toutefois, le sélectionneur de l'équipe de France veut partir par la grande porte et réaliser une dernière grande compétition. Ainsi, il doit pouvoir mettre au point une liste qui donnera les meilleures chances d'un succès final. Au-delà du temps imparti relativement maigre, il faut parvenir à créer les conditions nécessaires à une éventuelle réussite. Si les meilleurs éléments ne peuvent pas être aptes à jouer, c'est nécessairement plus compliqué. 

Depuis le début de cette saison 2025-2026, Deschamps a dû jongler entre les sélectionnables pour constituer ses listes. En défense, l'ossature est déjà claire, mais plus haut sur le terrain, c'est davantage flou. 

À l'heure actuelle, Mbappé, Olise, Manu Koné, voire Barcola ont une longueur d'avance, mais leurs coéquipiers en juin prochain seront probablement différents de ceux contre l'Ukraine et l'Azerbaïdjan. Ne reste plus qu'à compter sur Didier Deschamps pour montrer qu'il est l'homme de la situation dans ce contexte délicat.

Ensuite, il y aura le rassemblement de mars pour obtenir des certitudes, mais d'ici là, tout peut encore changer.