2023, annus horribilis pour la Seleçao

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2023, annus horribilis pour la Seleçao
Neymar au moment de sa blessure en octobre.
Neymar au moment de sa blessure en octobre.GUILLERMO LEGARIA/Getty Images via AFP
Plus de défaites que de victoires, Neymar gravement blessé, pas de sélectionneur attitré et une fédération en crise: l'année 2023 a été désastreuse pour l'équipe du Brésil, qui peine à se reconstruire après un nouvel échec en Coupe du monde.

Un vrai marasme dans ce pays fou de foot, endeuillé fin 2022 par le décès du "Roi" Pelé, figure légendaire de cette Seleçao qui faisait tant rêver par le passé.

Un an après l'élimination en quarts de finale du Mondial 2022 au Qatar, la canarinha n'est que sixième sur dix au classement des qualifications sud-américaines pour la prochaine édition, en 2026, avec seulement deux points d'avance sur la place de barragiste.

Personne n'ose encore imaginer le Brésil absent du tournoi qui aura lieu aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Ce serait l'humiliation suprême, pour la seule nation à avoir participé aux 22 éditions de la Coupe du monde, avec cinq titres, un record. Mais le dernier remonte à 2002 et la déroute historique 7-1 à domicile face à l'Allemagne en demi-finale du Mondial 2014 a laissé des traces.

"La Seleçao vit l'un des pires moments de son histoire. Nous marchons à grands pas vers le fond du trou", a écrit récemment l'ancien attaquant international Walter Casagrande dans une chronique sur le site UOL"Il faut réagir de toute urgence pour éviter le pire (...). Nous ne faisons plus peur à personne", a-t-il insisté.

Les chiffres ne mentent pas : en 2023, les quintuples champions du monde ont disputé neuf matches, pour un bilan indigne de leur rang : cinq défaites, un match nul et seulement trois victoires.

En attendant Ancelotti ?

Au-delà des résultats, le flou autour du poste de sélectionneur inquiète. Remercié après l'échec du Mondial 2022, Tite n'a toujours pas de successeur attitré.

Prête à faire appel à un technicien étranger pour la première fois en plus d'un demi-siècle, la Confédération brésilienne de football (CBF) a tout misé sur Carlo Ancelotti, quitte à l'attendre jusqu'à la fin de son contrat avec le Real Madrid, en juin prochain. Mais l'Italien n'a jamais confirmé publiquement l'accord que les dirigeants brésiliens disent avoir scellé pour le voir sur le banc de la Seleçao à partir de la Copa América 2024 et jusqu'au Mondial 2026.

Un accord qui pourrait s'avérer caduc après la destitution début décembre du président de la CBF, Ednaldo Rodrigues, à la suite d'un imbroglio judiciaire.

En attendant cette éventuelle arrivée de "Carletto", les rênes de la Seleçao ont dans un premier temps été confiées à Ramon Menezes, l'entraîneur des moins de vingt ans, pour trois matches amicaux. Le Brésil a ainsi commencé l'année par une défaite 2-1 en mars face au Maroc, demi-finaliste du Mondial au Qatar, a battu la Guinée 4-1 en juin, avant de sombrer de nouveau face au Sénégal (4-2).

Menezes a été remplacé en juillet par Fernando Diniz, qui doit cumuler jusqu'en juillet 2024 les fonctions de sélectionneur et son poste d'entraîneur du club de Fluminense, champion de la Copa Libertadores avec un jeu flamboyant début novembre. Mais ce technicien de 49 ans a plus de mal à imposer ses idées à court terme, lors des brefs rassemblements de l'équipe nationale.

La vie sans Neymar

Après des débuts prometteurs en qualifications pour le Mondial 2026 (victoires 5-1 face à la Bolivie et 1-0 au Pérou), la Seleçao a fait match nul à domicile face au Venezuela et s'est inclinée face à l'Uruguay (2-0), la Colombie (2-1) et l'Argentine (1-0), dans son antre mythique du Maracana.

Le Brésil n'avait jamais perdu sur ses terres lors d'éliminatoires pour une Coupe du monde, et encore moins subi trois défaites de suite dans cet exercice. Le premier de ces revers, en Uruguay, a en outre été marqué par la grave blessure au genou de Neymar, qui avait effacé des tablettes le record de buts en sélection de Pelé un mois plus tôt, contre la Bolivie (79, contre 77 pour le "Roi").

Même s'il a quitté le football européen pour rejoindre l'Arabie saoudite, après avoir vu ses dernières saisons avec le PSG plombées par les pépins physiques, "Ney" reste à 31 ans la star incontournable de la Seleçao, où Vinicius et Rodrygo peinent encore à s'imposer comme au Real Madrid.

"Le Brésil dépend de Neymar, on a besoin de lui", a dit l'ancien buteur Romario sur la chaîne Sportv. "Pour le moment, et pour plusieurs années encore, c'est le grand nom dont nous disposons."

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