"Dans notre salle commune, on a des posters avec tous les trophées gagnés par l'OM", a raconté lundi le capitaine marseillais Leonardo Balerdi.
Celui qui rappelle le dernier succès marseillais en Coupe doit commencer à jaunir un peu sous son cadre. Il date de 1989, le capitaine marseillais était Jean-Pierre Papin, celui du finaliste, Monaco, était Jean-Luc Ettori et le président de la République était François Mitterrand.
"Oui, ça fait 35 ans. Ca fait très longtemps que l'OM ne la gagne pas. Donc la Coupe de France, c'est un objectif, évidemment. Apporter un titre, ce serait bien", a encore imaginé le capitaine argentin de l'OM.
Un peu plus prudent, son entraîneur a invité à attendre un peu pour parler de titre, rappelant que l'OM n'en était qu'au stade des seizièmes de finale et que l'adversaire programmé mardi, Lille, 5e de Ligue 1, avait de l'allure.
L'incroyable Rulli
"On vit pour gagner, on ne fait pas les choses pour perdre, mais avant de parler de titre, on doit parler du match de demain. La finale est très loin", a ainsi expliqué Roberto De Zerbi, qui a ajouté que la Coupe n'était "pas une deuxième compétition mais une première, comme le championnat".
En L1 justement, son équipe file à pleine vitesse avec une jolie série en cours de cinq victoires et un match nul, à laquelle on peut ajouter le succès obtenu en Coupe à Saint-Etienne.
Lors de ses sept derniers matches, l'OM n'a donc été accroché qu'une fois, par Lille justement, déjà au Vélodrome (1-1), au bout d'un affrontement d'un excellent niveau.
"Ca va être encore un très beau match à jouer. Lille est une grande équipe et le dernier match au Vélodrome était magnifique", a ainsi relevé Balerdi.
"On avait concédé pas mal d'occasions, c'est vrai", s'est aussi souvenu l'Argentin. "On avait très bien joué mais contre ce genre d'équipes, les petites erreurs peuvent finir en but. Geronimo (Rulli) avait été incroyable et eux avaient un peu raté. On sait clairement les choses qu'on a mal faites et on va les faire bien. J'ai confiance, on va faire un gros match et passer ce tour", a-t-il ajouté.
Quelques cheveux blancs
Incroyable contre Lille, Rulli l'a encore été samedi à Rennes (2-1) et il a invité les supporters marseillais à venir en nombre au Vélodrome, qu'il espère "plein comme la Bombonera" malgré l'horaire défavorable (21h10 en semaine).
Le gardien argentin ne sera peut-être pas titulaire mardi - De Zerbi a laissé le mystère planer -, mais pour le reste, l'OM devrait aligner sa meilleure équipe du moment.
"Je ne ferai pas de cadeaux. Joueront ceux qui me donnent le plus de garanties pour gagner. Le foot c'est la méritocratie, ou en tous cas ça devrait l'être. Je suis contre la Superligue parce que je pense que doivent jouer ceux qui le méritent. C'est pareil pour l'équipe que je mets sur le terrain", a expliqué l'Italien.
L'ancien coach de Brighton sait aussi qu'il faudra de toutes façons un très bon Marseille pour battre Lille, même si l'équipe de Bruno Genesio reste sur deux matches nuls en championnat.
"On doit dormir avec un oeil fermé et un oeil ouvert car tout peut s'arrêter demain", a déclaré De Zerbi, satisfait des progrès de son équipe et de ses résultats, mais prudent. "Je n'ai pas encore trop de cheveux blancs, mais suffisamment pour savoir qu'à mi-saison, rien n'est fait", a-t-il prévenu.