Après la victoire de l’Afrique du Sud face à l’Angola (2-1), l’Égypte voulait frapper fort et envoyer un message clair à ses concurrents. Les Pharaons se sont toutefois heurtés à un bloc zimbabwéen parfaitement organisé et compact. Longtemps menés au score, ils ont finalement trouvé les ressources pour renverser la rencontre, portés par Marmoush puis Salah, décisifs après plus d’une heure de jeu passée à courir après le score.
Ces derniers ont d'ailleurs entamé la rencontre pied au plancher. Dès les premières minutes, les Pharaons imposent un rythme intense et font rapidement parler leurs automatismes. Ashour se procure la première occasion (3e), lançant une séquence de domination quasi totale. Trois minutes plus tard, Mo Salah dépose un centre parfait sur la tête de Trezeguet au second poteau, mais le ballon vient s’écraser sur la barre transversale (6e). Dans la foulée, l’attaquant de Liverpool voit une frappe à bout portant être repoussée in extremis par un défenseur adverse (8e).
L’Égypte déroule, multiplie les renversements de jeu et joue avec une fluidité digne d’un collectif de club. Mattia tente sa chance à son tour, sans succès, sa frappe partant au-dessus des cages (10e). Salah continue de régaler et trouve encore Ashour, dont la demi-volée, mal maîtrisée du tibia, fuit le cadre (12e). Le Zimbabwe est alors en grande difficulté, incapable de contenir les vagues égyptiennes.
Mais dominer n’est pas marquer. Sur une rare incursion, les Warriors profitent d’une erreur de Hany pour se créer leur première situation. Après un cafouillage dans la surface, la défense égyptienne parvient à se dégager (18e). Un avertissement sans frais, avant le coup de tonnerre. Sur leur deuxième opportunité, Jalai centre à ras de terre et trouve Dube dans la surface. Le milieu de terrain lâche son meilleur contrôle orienté et conclut du pied gauche (20e). Contre toute attente, le Zimbabwe ouvre le score contre le septuple champion d'Afrique.
Ce but déstabilise totalement les Pharaons. Fébrile, la défense égyptienne est proche de céder une seconde fois sur une frappe de Murwira, sauvée sur la ligne par le gardien puis dégagée in extremis par la défense (24e). L’Égypte perd sa maîtrise et peine à construire, tandis que le Zimbabwe gagne en confiance et se montre désormais solide défensivement.
Marmoush rallume la flamme, Salah conclut
Les hommes de Hossam Hassan finissent toutefois par réagir avant la pause. Marmoush tente sa chance de loin, mais Arubi boxe parfaitement le ballon (38e). Et juste avant la mi-temps, l’attaquant de City manque le cadre à bout portant (45e), avant que Trezeguet ne bute une nouvelle fois sur le portier zimbabwéen de la tête dans le temps additionnel (45+4e).
Comme en première période, les Pharaons repartent à l’attaque dès la reprise et multiplient les situations dangereuses. Sur l’une d’elles, le ballon traîne dangereusement devant le but zimbabwéen avant d’être dégagé au tout dernier moment par l'un de ses défenseurs (52e).
Intenable, Marmoush tente ensuite sa chance du pointu du pied droit, mais Arubi s’interpose (54e). L’attaquant de Manchester City est encore trouvé à l’entrée de la surface quelques minutes plus tard, mais sa frappe est contrée par un défenseur des Warriors (59e). Les minutes défilent, l’Égypte assiège le camp adverse, sans parvenir à recoller au score : à l’heure de jeu, le Zimbabwe est toujours devant... mais pas pour longtemps.
Si les hommes de Hossam Hassan mettent une pression constante offensivement, ils continuent toutefois d’afficher des fragilités défensives. El Shenawy se montre en difficulté sur une frappe de Bonne, qu’il maîtrise mal (61e). Et il faudra finalement un éclair de génie pour remettre les Pharaons sur les rails. Sur une action individuelle de grande classe, Marmoush s’engouffre côté gauche et conclut d’une puissante frappe du pied droit sous la barre, offrant l’égalisation aux siens (63e).
Ce but redonne espoir aux Égyptiens, qui poursuivent leur pression et continuent d’asphyxier les Warriors. Zizo se procure alors une énorme occasion de la tête à bout portant, mais le ballon s’envole au-dessus de la transversale (73e). Peu à peu, le rythme retombe et la rencontre semble se diriger vers un match nul (1-1).
Mais c’était sans compter sur Mohamed Salah. Le capitaine égyptien, en déséquilibre au moment de la frappe, trouve les ressources pour faire la différence et inscrit le but de la victoire dans le temps additionnel d’une frappe rasante du pied droit (91e). Avec 62 buts en sélection, il n'est plus qu'à 7 longueurs du recordman Hossam Hassan, son sélectionneur actuel. Soulagés, les Pharaons arrachent finalement une victoire précieuse (2-1) après avoir longtemps peiné. Un succès qui leur permet de revenir à hauteur de l’Afrique du Sud en tête du groupe B.
