Des buts de Semi Ajayi et Ademola Lookman ont offert une victoire 2-1 aux Super Eagles face à la Tanzanie lors de leur premier match, tandis que les Aigles de Carthage ont pris le dessus sur l’Ouganda à Rabat.
Les deux équipes se rendent au stade de Fès en sachant qu’une victoire leur assurerait une qualification précoce pour les huitièmes de finale. Historiquement, le Nigeria a l’avantage, avec trois victoires lors de leurs six précédentes confrontations en Coupe d’Afrique des Nations, tandis que deux matchs se sont soldés par un match nul.
Au-delà des points, l’honneur est aussi en jeu, la dernière rencontre ayant eu lieu lors de la CAN 2021 au Cameroun, où les Nord-Africains s’étaient imposés en huitièmes de finale grâce à un but de Youssef Msakni à la 47e minute.
Lors de la conférence de presse de vendredi, Chelle, adepte du schéma en 4-4-2 losange, a reconnu qu’il réfléchissait à conserver sa formation préférée ou à ajuster ses plans pour contrer les hommes de Sami Trabelsi. "Dans ma tête, j’ai deux options : la première serait peut-être de laisser la Tunisie avoir le ballon, ou alors, quand on récupère le ballon, jouer plus direct, ou bien continuer avec notre philosophie", a-t-il déclaré à la presse.
"Comme on le sait, la Tunisie est une bonne équipe et il se peut qu’on change quelque chose. Après le premier match, nous avons eu nos séances d’entraînement et nous avons essayé d’y mettre plus d’intensité. On affronte une grande équipe, alors allons-y pour ce match. Je dois bien préparer mes joueurs car ce ne sera pas facile. La Tunisie, comme je l’ai dit, est une grande équipe, avec beaucoup de joueurs expérimentés, de nombreux jeunes aussi, donc ils jouent bien collectivement."
Chelle a été invité à réagir à l’évolution récente du football africain, où de plus en plus de fédérations nationales font confiance à des entraîneurs africains plutôt qu’à leurs homologues européens.
Lors de la CAN en cours au Maroc, 13 sélections sont dirigées par des techniciens africains. "Je suis très heureux de cette évolution dans le football africain", a-t-il poursuivi.
"Les entraîneurs africains sont très compétents, et désormais nous avons l’opportunité de créer notre propre identité, pas seulement pour une nation, mais pour tout le continent. Nous devons façonner nos tournois et compétitions pour qu’ils reflètent notre style et nos points forts. C’est plus important que la Ligue européenne. Avec l’émergence de nouveaux joueurs et entraîneurs, il faut continuer à progresser, et je pense que cela va permettre de faire grandir l’encadrement technique à travers l’Afrique. C’est une belle avancée, et d’autres progrès suivront."

