"La lutte contre le racisme est très importante", martèle Vinicius en conférence de presse

Publicité
Publicité
Publicité
Publicité
Publicité
"La lutte contre le racisme est très importante", martèle Vinicius en conférence de presse
Vinicius Junior.
Vinicius Junior.AFP
Vinicius s'est présenté devant les médias avant le match Espagne-Brésil de demain (21h30). Interrogé sur l'importance de la lutte contre le racisme dans sa vie, le joueur du Real Madrid a fondu en larmes et a été applaudi par toutes les personnes présentes.

Le racisme : "Le racisme verbal envers les Noirs est quelque chose qui arrive souvent, et pas seulement en Espagne. Je me suis beaucoup battu, mais personne ne m'a soutenu. J'étudie le racisme depuis de nombreuses années et je suis de plus en plus triste et de moins en moins disposé à jouer. C'est une cause pour laquelle je me bats afin que, dans un avenir proche, cela n'arrive plus à personne. Je me sens désormais soutenu par les joueurs et les coéquipiers, car de plus en plus de gens en parlent".

La force de continuer à se battre : "Cette force, je la tiens principalement de ma famille et des supporters qui me soutiennent. Je sais d'où je viens et, que je gagne ou que je perde, j'ai déjà gagné".

Ce qui le frustre le plus : "L'absence de sanction. Que tous ces gens s'en aillent sans que rien ne se passe après ce qu'ils ont fait. A Barcelone, une plainte a été déposée et j'aimerais que cela ne se reproduise pas pour que les gens arrêtent de dire ce qu'ils disent. Pour que les enfants ne disent pas ces choses, parce que c'est vrai que quand j'étais enfant, je ne savais pas ce qu'était le racisme".

L'importance de la lutte antiraciste dans sa vie : "Jouer au football est très important, mais la lutte antiraciste est très importante. Pour que les personnes de couleur aient une vie normale. Si c'était le cas, j'irais aux matchs de mon club et je me concentrerais sur le jeu. Tout ce que je veux, c'est continuer à jouer et que tout le monde ait une vie normale".

Le match au Bernabeu : "C'est un rêve qui se réalise, je suis très heureux de pouvoir jouer à domicile avec la sélection brésilienne. Ce sera un match très important pour les deux équipes, ce sont deux des meilleures équipes du monde et cela fait longtemps qu'elles ne se sont pas affrontées. Nous sommes prêts, je vais jouer contre mes coéquipiers et j'espère battre l'Espagne".

Endrick : "Je suis très heureux. Je l'ai rencontré quand j'avais 15 ans et je vois comment il continue à évoluer et à grandir. Ce qu'il fait est très important. J'espère qu'il continuera à faire son chemin. Il va jouer pour le meilleur club du monde, un club où l'on dit beaucoup de bien de vous, mais aussi beaucoup de mal. J'espère qu'il suivra les conseils de tout le monde comme je l'ai fait".

Ses sentiments un an après la première plainte : "À chaque plainte, je me sens plus mal, mais je dois me montrer. Le principal problème est qu'en Espagne, le racisme n'est pas un délit, ce qui complique les choses".

Le soutien de sa sélection : "Je dois remercier le président et tous les sportifs brésiliens, qui m'ont toujours apporté leur soutien. Sur le terrain et en dehors. Le président a également appliqué les lois brésiliennes et s'est efforcé d'éliminer le racisme au Brésil. J'espère que d'autres fédérations dans le monde travailleront également sur ce sujet et que cela servira de précédent".

Parler plus ouvertement : "Mohamed Ali était un exemple, et je suis ici pour parler au nom des Brésiliens. Nombreux sont ceux qui me défendent. Ce n'est pas comme d'autres fois où je considère les questions comme une attaque et où je n'ai pas l'occasion de répondre".

Quitter l'Espagne : "J'ai pensé à partir d'ici, mais si je le fais, je donne aux racistes ce qu'ils veulent. Je vais continuer à me battre dans le meilleur club du monde (le Real Madrid). Je continue à évoluer pour jouer au football et transmettre de la joie aux gens qui vont au stade. Il n'y a pas toujours du racisme. Je vais rester ferme et fort parce que le président et le club me soutiennent pour que je continue à gagner ici".

Défendu par Nico Williams : "Je pense que j'ai le soutien de tous les joueurs, ils m'écrivent tous des messages. Ils viennent tous dans la presse pour dire que nous devons changer. Je les remercie tous. Ils savent à quel point il est difficile de jouer chaque match et de penser à ce qui peut se passer sur le terrain. J'aime jouer au football. Je veux jouer pour faire de grandes choses. Nico Williams est un très bon garçon qui joue toujours bien et défend ses couleurs".

Julio Baptista sur le racisme actuel : "Je suis sûr que l'Espagne n'est pas un pays raciste, mais il y a des racistes et beaucoup d'entre eux se trouvent dans les stades. Comme l'a dit Julio, il y avait moins de racisme avant et je le pensais aussi. Depuis que j'ai dénoncé le racisme,la situation a empiré, parce qu'ils n'ont pas été punis et qu'ils savent que ce qu'ils me disent peut m'affecter sur le terrain. Je veux juste jouer, être bien et aller sur tous les terrains d'Espagne avec la tranquillité d'esprit que personne ne va m'embêter à cause de la couleur de ma peau".

Son message aux personnes de couleur : "Nous devons être ensemble, nous battre pour que les choses changent. Si nous sommes ensemble, c'est mieux pour tout le monde".

France gouvernement

Les jeux d’argent et de hasard peuvent être dangereux : pertes d’argent, conflits familiaux, addiction…

Retrouvez nos conseils sur joueurs-info-service.fr (09-74-75-13-13, appel non surtaxé)