Comment penser au football quand l'un de vos amis est décédé brutalement ? Pendant que le Camping World Stadium d'Orlando se recueillait pour rendre hommage aux frères Diogo et André Jota, les Portugais Joao Cancelo et Ruben Neves qui évoluent à Al-Hilal ont fondu en larmes, submergés par l'émotion.
Martinelli, un éclair tant attendu
Pourtant, il leur a fallu se reconcentrer pour disputer ce 1/4 de finale attendu disputé par les tombeurs de Manchester City et de l'Inter. Dans la fournaise floridienne, les deux équipes ont joué en mode diesel. La première frappe a été à mettre à l'actif de Germán Cano pour Fluminense à la... 18e minute.
Bref, ce n'était pas le match au rythme le plus soutenu cette saison. Et pourtant, de la torpeur a jailli un éclair. Sur un centre venu de la droite, Cancelo a préféré dégager pour sauver le corner plutôt que de laisser sortir le ballon. Gabriel Fuentes en a profité pour donner en retrait à Matheus Martinelli qui a déposé une frappe sortante dans la lucarne opposée d'Yassine Bounou (40e).
Le match était enfin lancé. Sur un coup franc frappé depuis le côté droit, Kalidou Koulibaly a placé un coup de tête précis qui plongeait vers le petit filet mais Fabio, du haut de ses 44 ans, s'est détendu pour détourner la balle (45e+2).
Sur le corner, Samuel Xavier a touché Marcos Leonardo. L'arbitre a désigné le point de penalty avant de se déjuger après appel de la VAR, considérant que le joueur d'Al-Hilal n'avait aucune chance de jouer un ballon qui filait en sortie de but (45e+4).
Hércules envoie Flu en demi-finale
De retour des vestiaires, Al-Hilal a mis la pression sur Fluminense, replié en bloc. Déjà auteur de plusieurs coups de pied arrêtés de qualité, Neves a connecté Koulibaly et, sur la trajectoire, Leonardo a pu contrôler et finir en force à bout portant (51e).
Le Tricolor a failli reprendre immédiatement les devants, sur une erreur grossière de Renan Lodi. Parti seul, Cano a fixé Bounou, tenté de dribbler mais le gardien marocain a remporté son duel dans les pieds de l'Argentin (55e).
C'était du coup pour coup désormais. À 20 mètres, Sergej Milinkovic-Savic a vu sa frappe bloquée par Fábio (56e). Puis Jhon Arias a trouvé Cano avec une passe cachée parfaite mais la défense saoudienne veillait (57e). De l'autre côté, Moteb Al Harbi a manqué le coche dans la surface (63e).
Et le Fluzao qui a trouvé la faille une deuxième fois. Entré en jeu, Hércules a récupéré un ballon aux 30 mètres. Sa frappe contrée a été prolongée par Xavier, plus solide dans le duel aérien, et il a jailli pour suivre et croiser du droit dans le petit filet de Bounou (70e).
Les Cariocas cherchaient le KO à présent. Sur le côté gauche, Arias a électrifié son vis-à-vis avant de centrer : en demi-volée, Xavier a conclu l'action mais Bounou a réalisé une parade solide pour éloigner la menace (77e). Virevoltant, Arias a été tout proche d'inscrire le but du break mais Koulibaly est revenu juste au moment où le Colombien crochetait pour se mettre sur son pied droit (87e).
Al-Hilal a fait le siège devant les cages de Fábio pendant les arrêts de jeu, rallongés après que Koulibaly a espéré un penalty, en vain (90e). Il a même écopé d'un carton jaune pour simulation sur l'une des dernières possibilités saoudiennes (90e+7). L'ultime occasion fut pour Musab Al Juwayr qui a tenté de surprendre Fábio avec un centre fort dans l'angle fermé mais l'expérience du gardien brésilien a permis à Fluminense de conserver son avantage et de s'imposer (2-1).
En demi-finale, le vainqueur de la Libertadores 2023 affrontera soit Chelsea soit Palmeiras.
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