Luke Littler est entré dans l’histoire en janvier en devenant le plus jeune joueur à soulever le célèbre trophée, et depuis, il a confirmé son statut de n°1 mondial en dominant la concurrence tout au long de 2025.
À 18 ans, il a déjà remporté six titres majeurs cette année, le dernier en date étant une victoire 11-8 contre Nathan Aspinall lors de la finale du Player’s Championship en novembre.
Inarrêtable lorsqu’il est en forme, avec une capacité de marquer impressionnante et une finition chirurgicale sur la double 10, il est difficile d’imaginer qui pourrait créer la surprise et empêcher le jeune prodige de décrocher un deuxième Sid Waddell Trophy consécutif. Pourtant, Luke Humphries a de solides arguments à faire valoir.
Le numéro deux mondial s’est imposé lors de 10 de ses 26 duels face à Littler, dont des victoires en finale du Players Championship 2024 et en Premier League 2025.
Mais si Humphries est le principal rival de Littler selon les cotes et le classement, plusieurs outsiders sont prêts à tout pour réaliser un parcours exceptionnel jusqu’en finale et soulever le trophée le 3 janvier.
Danny Noppert
Danny Noppert arrive à ce grand rendez-vous dans la peau d’un outsider, lui qui a souvent du mal à briller sur la scène du Championnat du monde.
Lors de ses sept dernières participations, le Néerlandais n’a jamais dépassé le stade des 32e de finale et il a quitté l’édition 2025 dès les 64e, battu 3-1 par Ryan Joyce.
Classé sixième mondial à l’approche d’Alexandra Palace, Noppert aura à cœur d’aller enfin loin dans ce tournoi, et un certain optimisme règne quant à ses chances.
Le Néerlandais a été remarquable lors du Grand Slam of Darts, affichant une moyenne de 107 malgré sa défaite contre Jonny Clayton dans le groupe H, avant d’éliminer sans pitié Michael van Gerwen en huitièmes de finale avec une moyenne très solide de 98,34.
Bien sûr, le joueur de 34 ans a finalement été battu par l’inarrêtable Littler 16-9 en demi-finale, mais malgré cette déception, Noppert affiche actuellement des statistiques dignes des meilleurs.
Avec un pourcentage de réussite sur les doubles de 39,52% depuis le 1er juillet, il se montre intraitable dans ce secteur, et seuls Littler (399), Wessel Nijman (310) et Stephen Bunting (293) ont réussi plus de 180 que Noppert (292).
Allier une puissance de score impressionnante à une finition redoutable sur les doubles est devenu la marque de fabrique de Noppert. Il doit désormais transposer ces qualités sur la scène mondiale, à commencer par un duel 100% néerlandais contre Jurjen van de Velde le 16 décembre.
James Wade
James Wade fait partie des plus grands joueurs à n’avoir jamais remporté de Championnat du monde, ni même atteint la finale de l’épreuve phare de la PDC, et l’espoir est permis de le voir enfin briser cette malédiction en 2026.
Wade sait comment s’imposer dans les grands tournois et a déjà décroché 10 titres télévisés depuis son arrivée à la PDC en 2004. À 42 ans, il vise un onzième sacre.
Reconnu comme l’un des meilleurs finisseurs de l’histoire, notamment sur la double 10, la machine a récemment prouvé qu’il était aussi imperturbable qu’efficace dans les moments décisifs.
L’Anglais a même sans doute affiché en 2025 sa meilleure capacité de scoring, avec une moyenne de 102,59 sur ses neuf premières fléchettes depuis le 1er juin, soit mieux que les spécialistes du 180 Michael Smith et Dave Chisnall.
Par ailleurs, son total de 175 180 sur la même période dépasse celui de Van Gerwen, pourtant réputé pour sa puissance de score.
Un Wade en pleine forme est difficile à arrêter, et s’il continue à prendre l’avantage dans les manches grâce à son scoring, sa finition implacable pourrait enfin le mener vers la consécration tant attendue dans ce tournoi.
Beau Greaves
Le Championnat du monde de fléchettes est réputé pour ses surprises. Rob Cross, par exemple, avait remporté la finale 2018 contre Phil Taylor moins d’un an après être devenu professionnel, tandis que le parcours exceptionnel de Littler jusqu’en finale à seulement 16 ans a suscité un nouvel engouement.
Le 19 décembre, face à Daryl Gurney, Beau Greaves tentera de marcher sur leurs traces après une année exceptionnelle, récompensée par une carte de deux ans sur le circuit.
Greaves aborde d’ailleurs le tournoi en grande forme, avec le septième plus grand nombre de 180 depuis le 1er septembre (192) – seuls Littler, Wessel Nijman, Humphries, Noppert, Aspinall et Charlie Manby font mieux. Sa moyenne sur les neuf premières fléchettes (101,22) dépasse même celles de Wade, Smith et Martin Schindler.
Mais la jeune femme de 21 ans ne se distingue pas seulement par sa régularité sur les triples : son pourcentage de réussite sur les doubles depuis début septembre (41,29%) la place au 21e rang, devant le numéro quatre mondial Stephen Bunting et à seulement 0,09% de Humphries.
Impressionnante par sa puissance de score en tournoi, battue d’un seul leg par Gary Anderson et van Gerwen lors du Grand Slam, Greaves a prouvé qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleurs.
Dans un tournoi où le public va l’encourager à chaque fléchette lancée sur les triples et les doubles, elle pourrait bien s’appuyer sur ce soutien pour créer la surprise, voire aller au bout.