Les rédactions de Flashscore, composées de journalistes internationaux disséminés sur les 5 continents, ont une nouvelle fois élu Aitana Bonmatí comme Joueuse de l’Année. La native de Sant Pere de Ribes a signé une grande saison et disputé deux finales malheureusement perdues : celle de l’Euro (face à l’Angleterre, décidée aux tirs au but) et celle de la Ligue des champions (défaite 1-0 contre Arsenal).
La fin d'année a été douloureuse : la Catalane s'est récemment blessée – fracture du péroné –, ce qui l’éloignera des terrains jusqu’en avril environ. Reste à savoir si elle aura le temps de redevenir décisive avant la fin de la saison actuelle, même si c’est lors de la seconde moitié de l’année qu’elle pourrait retrouver son meilleur niveau.
Une reconnaissance méritée et disputée
Bien qu’un consensus ait de nouveau émergé, cette fois-ci, les doutes étaient plus nombreux, et à juste titre. Les succès individuels sont liés aux performances collectives et, même si le FC Barcelone a manqué d’un but pour arracher la prolongation et que l’Espagne n’a eu besoin que d’un peu plus d’efficacité lors des tirs au but, la réalité est qu’elle a dû se contenter de la médaille d’argent dans les deux compétitions.
Mariona Caldentey, par exemple, s’est illustrée en 2025 : pièce maîtresse de la Roja, elle a remporté la Ligue des champions avec Arsenal et a été élue meilleure joueuse de la Women’s Super League dès sa première saison. Ses 19 buts – dont un lors de ce match douloureux face aux Anglaises – et 19 passes décisives depuis le 1er janvier, en plus des titres déjà mentionnés, n’ont toutefois pas suffi cette fois-ci.
Pas besoin de quitter le Barça pour trouver d’autres joueuses qui ont également lutté âprement pour le prix avec Aitana.. Alexia Putellas, double Ballon d’Or, Claudia Pina, d’une grande efficacité devant le but adverse avec 38 buts inscrits, et Patri Guijarro, véritable boussole et pièce maîtresse aussi bien en sélection qu’avec l’équipe blaugrana, ont toutes connu une année remarquable.

En dehors de la Liga F, d’autres noms méritent d’être cités : l’une d’elles est Chloe Kelly, d’Arsenal, qui a changé le cours du match à Bâle grâce à une passe décisive pour Alessia Russo. Malgré tout, la charismatique attaquante n’a pas affiché la même régularité que les Espagnoles, ce qu’a su faire Russo, auteure de 25 buts – et, en ajoutant les passes décisives, impliquée sur neuf autres réalisations – et reine du Vieux Continent à double titre.
Aitana, un talent qui dépasse les chiffres
Comme le chante Rosalía, réduire Bonmatí à ses statistiques serait tomber dans une "narration réductrice". Cela peut arriver avec d’autres profils et Mariona en est un autre exemple parfait. Mais, en se concentrant sur Aitana, il est indéniable que son influence sur le terrain va bien au-delà de ce qui est mesurable, incarnant l’esprit de leadership et l’ambition d’une véritable meneuse – des aspects qui échappent même aux statistiques les plus pointues.
Le jeu de Bonmatí peut bien sûr être analysé, car au-delà de ses 31 participations à des buts, d’autres éléments méritent d’être soulignés : changements de rythme balle au pied, passes en profondeur, sang-froid dans les moments clés, engagement défensif… De plus, elle a brillé lors de rendez-vous majeurs, comme lors de la demi-finale de l’Euro face à l’Allemagne, lors du match à Stamford Bridge ou lors du dernier Clásico, où elle n’a même pas eu besoin d’être titulaire.
Il est vrai que, parfois, la talentueuse joueuse a montré des signes de fatigue physique et mentale. Après être passée par la salle d’opération pour entamer sa rééducation, elle a elle-même reconnu sur les réseaux sociaux : "Honnêtement, je sentais qu’il était temps de lever le pied et, en réalité, j’y ai pensé, mais je ne l’ai pas fait et la vie m’a contrainte à m’arrêter brusquement. Avec cette leçon, j’aborde la suite convaincue que ce sera un processus d’apprentissage".
Espérons que ce soit le cas et qu’elle revienne encore plus forte… pour le bien de ce sport.
