Ça ne pouvait qu'être lui. Après plus d'une décennie d'échecs, le PSG version QSI a enfin soulevé la Ligue des Champions avec Luis Enrique à sa tête. Le club parisien a remporté le plus beau des titres non pas avec une pléiade de stars mais en érigeant le collectif au sommet de tout. Et ça, c'est entièrement grâce à l'Asturien.
Après avoir relancé la Selección avec une demi-finale à l'Euro 2021 mais manqué la marche lors de la Coupe du monde l'année suivante, Luis Enrique a retrouvé un club pour la première fois depuis son départ du Barça. Avec le club blaugrana, il avait remporté la C1 avec la MSN qui n'avait pas besoin d'un plan de jeu très élaboré pour faire la différence.
Au PSG, la donne était différente. Lionel Messi et Neymar sont partis avant de retrouver leur ancien entraîneur qui a liquidé l'héritage Kylian Mbappé au terme de la saison 2023-2024. C'est sans le meilleur buteur de l'Histoire du PSG que l'ascension s'est faite avec Ousmane Dembélé en sherpa. Cela ne s'est pas construit en un jour. La première partie de saison a été délicate, notamment en Ligue des Champions. Au cours de la phase aller, il a donné la sensation de vouloir aller trop vite, mais il n'a jamais varié de position. Il fallait un déclic pour que tout s'emboîte et c'est arrivé en janvier. Mené 0-2 au Parc des Princes par un Manchester City en cours de dislocation, le PSG a tout renversé, notamment avec un Dembouz grippé et entré à la pause. Cette victoire 4-2, à ne pas décorreler de la cagade de Paulo Gazzaniga à la dernière minute du premier match contre Girona (1-0), a sauvé le PSG.
Brest a servi d'apéritif en barrages et le club a abordé les 1/8 de finale comme Robert Lewandowski : il a commencé par le dessert. Leader de Premier League, Liverpool a été sorti à Anfield malgré une victoire au Parc à l'aller. En 1/4, Aston Villa a manqué sa chance. En demi-finale, Arsenal n'a pu surfer sur sa démonstration contre le Real Madrid. Ce ne fut jamais une promenade de santé mais Luis Enrique a transmis ses préceptes et c'est grâce à eux que le PSG a surclassé l'Inter en finale.
Une apothéose totale, une démonstration de ce que jouer en équipe signifie. Même à 3-0, 4-0, 5-0, le PSG a continué de presser et de harceler des Nerazzurri exsangues. La marque Luis Enrique, celle d'un homme qui n'en a jamais assez.
