Félix Sanchez, le patriarche de la sélection qatarie

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Félix Sanchez, le patriarche de la sélection qatarie
Félix Sanchez, le patriarche de la sélection qatarie
Félix Sanchez, le patriarche de la sélection qatarie
Profimedia
Si l'équipe nationale du Qatar est une "famille", comme le répètent ses joueurs, l'Espagnol Félix Sanchez Bas, qui a dirigé auparavant les sélections qataries de jeunes, en est le patriarche, guide du pays hôte dimanche pour le match d'ouverture du Mondial 2022 contre l'Equateur (17h00).

Comme Luis Enrique ou Pep Guardiola, Sanchez, qui aura 47 ans le 13 décembre, a fait ses classes en tant qu'entraîneur au sein des prestigieuses équipes de jeunes du FC Barcelone à partir de 1996.

Après dix ans à La Masia, le centre de formation catalan, il s'envole en 2006 pour Doha. Direction l'académie Aspire, fondée en 2004 pour identifier et former les futurs athlètes qataris.

"Au Barça, je me sentais comme un privilégié, mais je voyais que je ne pouvais pas grandir davantage en tant qu'entraîneur", a expliqué le technicien à la revue espagnole de football Panenka en 2019. Invité par Josep Colomer, ex-directeur du centre de formation du Barça devenu responsable du recrutement à Aspire, il y voit "une opportunité de progresser".

École espagnole 

Le coach profite du fait que les enfants vivent tout près et étudient à l'académie pour leur imposer deux entraînements quotidiens, "bien plus que ce qui se fait en Europe", hormis peut-être à Barcelone.

Quatre ans plus tard, en 2010, le Qatar obtient l'organisation du Mondial 2022 et mise sur l'école espagnole, représentée notamment par Sanchez et ses trois assistants (Sergio Alegre, Alberto Mendez-Villanueva et Carlos Domenech Monforte), pour accompagner toute une génération de footballeurs jusqu'au niveau international.

En 2013, le technicien est promu à la tête de la sélection des moins de 19 ans, avec laquelle il remporte l'année suivante le championnat d'Asie. Cinq de ses joueurs étaient déjà avec lui lors du premier tournoi auquel il a participé avec l'académie Aspire !

"Sans ce projet, on n'aurait pas pu offrir cette formation aux joueurs depuis leur enfance. Qu'autant de joueurs aient pu arriver jusqu'en équipe première, c'est le meilleur signal", savourait-il récemment dans un entretien au quotidien Marca.

"Relation amicale et familiale" 

Sanchez suit ensuite ses troupes chez les moins de 20 ans et les moins de 23 ans, avant de devenir sélectionneur des "grands" en 2017... et d'offrir au pays son premier titre à ce niveau, la Coupe d'Asie des nations, en 2019.

Son objectif, désormais, est de qualifier le Qatar pour les huitièmes de finale de son tout premier Mondial, qui débute dimanche à domicile au stade Al Bayt d'Al Khor contre l'Équateur dans un groupe A que complètent les Pays-Bas et le Sénégal.

Ahmad Al-Tayeb, commentateur pour la chaîne sportive qatarie Al-Kass, décrit un homme "sans émotions excessives" ni dans la victoire ni dans la défaite, "présent avec ses joueurs comme s'il était l'un d'eux" et "capable de corriger rapidement les erreurs individuelles et collectives".

"Son succès, (il) l'a obtenu avec le même football qu'il a enseigné pendant dix ans dans les catégories de jeunes du FC Barcelone", analyse le quotidien sportif catalan Mundo Deportivo. "Un jeu basé sur la possession du ballon, la mobilité des joueurs et deux ailiers (les vedettes Akram Afif et Almoez Ali, NDLR) pour écarter le jeu au maximum."

"Son style est offensif, évidemment, mais il peut s'adapter s'il n'a pas le ballon. Défensivement, il travaille bien", ajoute à propos de son "ami" Sanchez l'actuel entraîneur du Barça, Xavi Hernandez, passé par le club qatari d'Al-Sadd, sur le terrain puis sur le banc.

La présence de l'Espagnol auprès de ses hommes depuis de longues années "a contribué à créer une relation amicale et familiale", remarque enfin Abdullah Mubarak, l'entraîneur du club qatari d'Al-Markhiya.

"Elle lui permet de connaître les capacités, la situation et l'état mental de ses joueurs", note l'ancien footballeur, âgé de 60 ans. "Il se comporte avec eux comme un père et comme un frère au sein d'une famille, ce qui donne à l'équipe une maturité sur le terrain et en dehors qui fait une grande différence."

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