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Evenepoel remporte le 1er chrono du Tour et reprend une poignée de secondes à Pogacar

Evenepoel remporte la 7e étape
Evenepoel remporte la 7e étapeAFP

Remco Evenepoel a effectué un rapproché au général en remportant le contre-la-montre de 25.3 mkm entre Nuits-Saint-Georges et Gevey-Chambertin avec 12 secondes d'avance sur Tadej Pogacar. Primoz Roglic et Jonas Vingegaard sont relégués à plus de 30 secondes. Kevin Vauquelin prend une très belle 6e place.

Alors qu'il voyait le portique indiquant que la ligne était à 2 kilomètres, Remco Evenepoel (Soudal-Quick Step) a levé le bras droit, jeté un oeil à sa roue arrière, fait un bond de cabri et, rassuré, il s'est remis en position et repris sa cavalcade vers Gevrey-Chambertin. Il n'y avait plus de suspense pour le gain de l'étape : le Belge allait remporter son premier bouquet dès sa première participation. Mais un Zébulon tout de jaune vêtu était juste derrière lui, à diminuer l'écart au maximum. Tadej Pogacar (UAE-Team Emirates) a terminé à 12 secondes, ce qui n'est finalement pas une si mauvaise journée contre le champion du monde en titre du contre-la-montre. 

Peu en vue depuis le début du Tour où il a été aligné un peu par surprise, Lenny Martinez (Groupama-FDJ), 163e au général au départ de cette 7e étape, a signé le meilleur temps avant que l'Australien Luke Durbridge (Jayco-Alula), jadis spécialiste de l'effort chronométré avant de porter ses efforts sur les Flandriennes, ne le devance de 26 secondes. 

Un autre Français a pris le commandement du classement provisoire : Kevin Vauquelin. Vainqueur de la 2e étape, le coureur de Arkea-B&B Hôtels a réalisé une deuxième belle moitié pour devancer le Suisse Stefan Bissegger (EF-Easy Post). Pas de quoi s'enflammer : il restait encore plus de 70 concurrents à s'élancer. Victor Campanaerts (Lotto Dsnty) a douché le Normand en franchissant la ligne avec... 7 dixièmes d'avance ! Finalement, il finira premier Français avec une très belle 6e place. 

Le temps de référence a tenu jusqu'à ce que les cadors ne mettent le feu au bitume bourguignon. Au coeur des vignes, la cuvée a été charpentée. Lieutenant de Jonas Vingegaard (Visma-Lease a bike), Matteo Jorgenson a pris le 3e temps à moins de... 2 secondes du Belge qui ne se faisait plus guère d'illusion au moment où les premiers temps intermédiaires sont tombés. Oui, les favoris étaient au rendez-vous. 

Evenepoel roulait sur coussin d'air, au point que le Maillot Jaune de Pogacar s'effilochait. Mais la descente qui scandait l'entrée dans le dernier tiers du parcours, le Slovène semblait réduire son débours sur son rival belge. 

Primoz Roglic (Red Bull-Bora-hansgrohe) a pris la tête du classement provisoire, avec 18 secondes de mieux que Campanaerts. À peine l'ancien sauteur à skis pouvait-il relâcher son effort, Evenepoel, lui, retrouvait une partie plane, écrasant les pédales avec la soquette légère... Avait-il déraillé ? En réalité, il craignait une crevaison, comme il l'a avoué dans la zone mixte. Le Belge ne s'en est pas ému bien longtemps : il est reparti de plus belle. Mais de quoi remettre "Pogi" dans le coup ? 

Vingegaard montrait ses difficultés du moment, terminant à 3 secondes de Roglic. Lui aussi victime de la terrible chute lors du Tour du Pays basque, Evenepoel a passé la ligne et mis 34 secondes dans la vue de Roglic. Ne restait plus que Pogacar sur l'asphalte. Le leader du classement général a rendu 12 secondes à celui qui s'affirme comme son plus grand rival cette année. 

Pour sa première participation à la Grande Boucle, Evenepoel remporte une étape et se rapproche de Pogacar alors que Vingegaard et Roglic, sans s'effondrer, semblent un cran en-dessous, même si le Tour est encore très long.