"Un problème de continuité", c'est ainsi que Paco Redondo, l'entraîneur adjoint de Chus Mateo, avait expliqué la troisième défaite de suite du Real Madrid contre Zalgiris Kaunas (83-92), après celle contre l'ASVEL et Fenerbahce. Pour le Paris Basket, nul doute, celui-ci était le meilleur moment pour affronter le 11 fois champion d'Europe dans son antre, l'Adidas Arena. Après deux défaites d'affilée toutes compétitions confondues (ASVEL et Le Mans), les Parisiens avaient à cœur de se relancer sur leur parquet.
Sans TJ Shorts, malade, Paris peut compter sur un Maodo Lo très adroit au shoot, l'Allemand permettant aux siens de bien lancer la match (7 points, 3/3 dont un trois points). Les hommes de Splitter profitent des ratés des Madrilènes pour mener 10-4 après 5 minutes de jeu. Mais le Real Madrid, qui remonte progressivement à base de lancers francs, parviennent à rentrer dans leur rencontre avec l'entrée en jeu de Facundo Campazzo.
En feu, l'Argentin est très difficile à défendre ce soir : il prend ses responsabilités à 3 points, enchaînant un 2/2 derrière la ligne, avant de finaliser le quart-temps avec 8 points. Les Madrilènes semblent avoir inversé la tendance et ont l'avantage 17-26.
Mais les Parisiens ne veulent pas lâcher le morceau : ces derniers s'appuient sur Hifi (16 points), Lo (14 points) et Malcom (7 points) pour maintenir un score serré à la fin du second quart. Côté Real Madrid, c'est toujours "Facu" qui anime les offensives des siens, avant l'entrée de Sergio Llull, qui n'hésitera pas à planter 2 trois points d'affilée (48-52).
Le Real Madrid, à l'expérience
Nul doute, le Paris Basket s'est fait avoir par le faux rythme des Madrilènes une fois ces derniers devant, au tableau d'affichage. La clé sera donc d'augmenter l'intensité dès le début de la seconde période et c'est ce que ces derniers font.
L'équipe du nord de la capitale recolle rapidement et un mano a mano de cinq minutes s'installe entre les deux formations. Mais les hommes de Chus Mateo resserrent les rangs en défense et parviennent à remettre un coup d'accélérateur, notamment grâce à leur ailier Musa qui enchaîne les points après pénétration et un Edy Tavares hyper dominant au rebond. 58-65 à 4 min 30, Splitter prend un temps mort pour réanimer les troupes.
Ça fonctionne ? Oui, plutôt bien à vrai dire. Les Parisiens reviennent à 3 points du Real avant le début du dernier quart (67-70), et ce, notamment grâce à un excellent contre d'Hayes sur Feliz et un shoot au buzzer d'Hifi. Derrière, c'est Maodo Lo, encore lui, qui porte son équipe. L'Allemand fait exploser de joie l'Adidas Arena après un superbe trois points, permettant à Paris de recoller au score (70-70) à huit minutes de la fin.
Problème, le Real Madrid est éternel, même dans les moments les plus difficiles, et ils pourront toujours compter sur leurs vieux briscards Sergio Llull (9 points), Facu Campazzo (19 points), Mario Hezonja (17 points) et Walter Tavares (10 points). Chacun à leur tour, les quatre hommes permettent aux leurs de maintenir un écart de 5 points. Et, le plus dur, c'est que cela intervient à chaque fois que Paris parvient à rentrer un shoot sur l'action précédente. En d'autres termes, la défense des Parisiens n'arrive plus à contenir les attaques des Madrilènes dans les moments clés.
Le Real Madrid va définitivement prendre le large et s'imposer (85-96). Une victoire qui ne peut que faire du bien, ces derniers pouvant se relancer après les trois défaites de suite en Euroligue. Pour le Paris Basket, malgré les 30 points de Lo et les 21 points d'Hifi, c'est une nouvelle défaite et de surcroit une mauvaise opération, surtout que Monaco s'est imposé plus tôt face au Bayern (93-74). Au classement, les deux équipes françaises sont premières ex aequo avec 11 victoires et 5 défaites.