"J'ai pris la décision de démissionner du poste d'entraîneure en chef de l'équipe nationale de gymnastique artistique", a affirmé Mme Viner, âgée de 76 ans, citée par l'agence de presse russe d'Etat TASS, sans en expliquer la raison.
Selon le service russe de la BBC et des médias russes d'opposition, l'entraîneure était en conflit ces derniers mois avec l'ex-gymnaste Alina Kabaïeva, que Mme Viner avait entraîné dans les années 90 et qui est présumée depuis de nombreuses années entretenir une relation avec M. Poutine, jamais confirmée par les intéressés.
Ce conflit entre les deux femmes aurait commencé à l'été 2024 pendant les Jeux des BRICS dans la ville russe de Kazan, sur la Volga, une compétition multisports annuelle soutenue ardemment par la Russie qui avait été écartée des Jeux olympiques en raison de vastes scandales de dopage et de son offensive militaire contre l'Ukraine.
En cause, selon la BBC : des allégations de trucage des scores en faveur d'une gymnaste entraîné par Mme Viner et en défaveur de celle présentée par Mme Kabaïeva, qui dirige depuis 2022 une académie de gymnastique artistique.
Alina Kabaïeva a néanmoins rendu hommage mercredi à son entraîneure, qui l'aurait présentée en 2001 au président russe, selon la presse.
Irina Viner "nous a offert des moments inoubliables de triomphe et de fierté, et ces succès resteront dans l'histoire pour toujours", a écrit l'ex-gymnaste sur le site internet de son Académie.
Le ministre russe des Sports, Mikhaïl Degtiariov, cité par TASS, a remercié Mme Viner pour son travail et "le soutien qu'elle a apporté aux sportifs pendant des décennies".
Le président russe protège jalousement sa vie privée depuis le divorce avec son épouse Lioudmila annoncé en 2013. En 2008, un journal russe, le Moskovski Korrespondent, avait été fermé après avoir évoqué un remariage de Vladimir Poutine avec Alina Kabaïeva, de 31 ans plus jeune que lui.