"Tout le monde a toujours dit que nous avons une grosse équipe. Nous ne sommes pas une aussi grosse équipe que les gens le disent". Les propos tenus par Arne Slot la semaine dernière ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd. Accablé par six matchs sans victoire entre fin septembre et ce début novembre, le tacticien néerlandais a avancé qu'il était déjà à court de joueurs au même poste.
En difficulté au sein de toutes les compétitions jouées en octobre, Liverpool s'est tout de même relevée ce week-end contre Aston Villa (2-0). Mais, le spectre de la défaite est toujours présent ce mardi alors même que le Real Madrid est attendu à Anfield.
Une équipe toujours en pleine adaptation
Le début de saison de Liverpool a été des plus prometteurs. Les Reds ont remporté leurs sept premiers matchs toutes compétitions confondues, faisant croire au public que tout était déjà bien en place. Le club gardait de sa splendeur après l'obtention de son titre de Champion d'Angleterre de l'an dernier, et avançait avec son recrutement XXL à quasiment 500 millions d'euros.
Seulement, les premières failles ont commencé à apparaître à la mi-septembre. Déjà lors de son duel contre l'Atlético de Madrid (1re journée de LDC, victoire 3-2), la friabilité du milieu de terrain a été dévoilée. Les couloirs ont été largement exploités et, l'animation offensive des joueurs d'Anfield n'a pas été au rendez-vous.
Et cela est en réalité plutôt logique. Florian Wirtz ne s'est toujours pas réellement adapté à sa nouvelle équipe. L'Allemand ne s'est en effet pas montré très dangereux dans l'exploitation des espaces, tout comme il n'a pas fait parler la même créativité qui sévissait au Bayer. En plus de cela, Jeremie Frimpong n'a pas non plus connu de très beaux jours à Liverpool depuis cet été. Assez irrégulier et parfois en retard dans ses retours défensifs, il était encore en rodage avant de se blesser.
Si on ajoute à cela la blessure d'Alisson, la grosse méforme de Mohamed Salah, ainsi que le pauvre rendement d'Alexander Isak (un but seulement depuis son arrivée, contre Southampton en Coupe de la Ligue), on obtient en réalité une équipe bancale. Laquelle a craqué au bout de quelques mois. Ce que Ryan Gravenberch a d'ailleurs approuvé en conférence de presse ce lundi : "Nous essayons de faire les mêmes choses, mais pour les nouveaux joueurs, ce n'est pas toujours facile. Une nouvelle équipe, un nouvel entraîneur, de nouveaux principes de jeu. Ce n'est pas simple pour eux d'être ici et de tout faire bien dès le départ."
Et, bien que l'équipe ait soufflé contre Villa, elle sait qu'elle devra encore s'arracher et jouer ensemble contre le Real Madrid pour conserver sa 3e place au classement général de la C1.
De la lumière au bout du tunnel
La bonne nouvelle est qu'avec un peu plus de temps et de pratique, tout devrait revenir à la normale pour Liverpool. La qualité de l'effectif est présente. La résilience de Slot également. Alors pourquoi pas commencer par une victoire d'anthologie sur le Real Madrid ?
Pour cela, le Néerlandais s'appuiera sur ses forces vives. Sa charnière centrale composée d'un Virgil Van Dijk efficace et d'un Ibrahima Konaté en forme devrait faire barrage à certaines offensives madrilènes. Au milieu, Alexis Mac Allister et Dominik Szoboszlai devraient créer du jeu tout en s'employant à la récupération. Enfin, devant, Hugo Ekitiké aura pour obligation d'être juste. Salah également.
"La bonne nouvelle, c'est que nous avons gagné samedi", a positivé Slot en conférence de presse. "Il était temps pour nous de recommencer à gagner." La partie ne sera pas des plus tranquilles. Mais elle pourrait tout changer pour un Liverpool en quête de confiance.