Aldeguer, un futur en rouge ?
Des dépassements, Davide Tardozzi en a vu quelques uns dans sa vie. Pourtant, le Team Manager de Ducati n'a pu caché son admiration quand Fermín Aldeguer a dépassé Marco Bezzecchi, juste après avoir ajusté son compatriote murcien Pedro Acosta.
Deuxième derrière l'inévitable Marc Márquez qui s'est offert le 1000e Grand Prix de l'Histoire du MotoGP en plus d'un premier succès en Autriche, le pilote Gresini est parti 6e sur la grille et était 8e après le premier virage. Et puis il a mis les gaz, avec un style agressif, à l'image du rookie sans état d'âme qu'il est.
Même en élargissant lors d'une première sur Acosta, il est revenu en un clin d'oeil avant de retenter sa chance, avec réussite.
Huitième du classement des pilotes à 23 points du trio Franco Morbidelli, Fabio di Giannantonio et Acosta, Aldeguer reste encore irrégulier le dimanche (11e en République tchèque, 5e en Allemagne, abandon au Pays-Bas, 12e en Italie) mais il en est déjà à 2 podiums en Grand Prix. Son appartenance à Ducati pourrait rapidement le faire basculer sur un guidon officiel.
Bagnaia a perdu le rythme
Capable de signer le 3e temps pour partir en première ligne, Francesco Bagnaia n'arrive à rien en course. Samedi, il a pâtiné au départ avant de sombrer et d'abandonner, sans qu'il ne sache réellement ce qui se passait sur sa machine. Dimanche, il était 2e au premier virage, il a repoussé une première banderille de M.Márquez et puis... Et puis Pecco a reculé petit à petit, dominé par Aldeguer, Acosta, Enea Bastianini, Joan Mir et Brad Binder. Il a finalement pris la 8e place.
Est-ce un "simple" problème de développement de sa moto ? De toute évidence, sa GP25 ne lui va pas. Mais c'est surtout sous le casque que ça se passe. L'annonce de l'arrivée de Marc Márquez au sein de l'écurie officielle en cours de saison 2024 a provoqué un déclic dans le mauvais sens. Cela lui a probablement coûté un troisième titre consécutif, perdu sur les sprints alors qu'il avait dominé la meute en Grand Prix.
En 2025, c'est un crève-coeur de voir le Turinois dans cet état d'esprit. Ses statistiques sont trompeuses malgré une victoire et 7 podiums pour une 3e place au classement des pilotes : Bagnaia traîne sa peine, au point que son futur chez Ducati semble bien précaire.
Yamaha c'est la cata
15, 16, 17, 18 : voilà le classement des Yamaha, team officiel et team satellite réunies à Spielberg. Il n'y a pas eu de happy end lors de ces trois jours horribles pour la firme nippone.
15e à plus de 25 secondes de M.Márquez et à... 7 secondes d'Ai Ogura, 14e, Fabio Quartararo a pris un maigre point dimanche, pendant que son coéquipier Álex Rins et les Pramac de Miguel Oliveira et Jack Miller l'ont suivi à 5, 9 et 18 secondes.
Samedi, El Diablo avait pris la 11e place, premier hors des points tandis que Rins, Miller et Oliveira terminaient bons derniers.
Les essais avaient donné la note avec, au mieux, une 16e place pour Quartararo. "C'est ridicule", "ce n'est pas un circuit pour nous", "je quitte l'Autriche sans rien avoir appris" ont été les propos du Niçois qui, chaque fois qu'il entrevoit une amélioration, prend la porte sur les doigts le coup d'après.