Marc Márquez
La pole, la sprint, le Grand Prix : après sa bourde à Austin alors qu'il survolait la concurrence le dimanche, Marc Márquez a remis les choses au clair à Lusail. Sorti vainqueur d'une touchette avec son frère au départ du GP, MM93 a vu Maverick Viñales (finalement reclassé 14e après avoir reçu une sanction de 16 secondes pour pression des pneus trop basse) et Francesco Bagnaia faire un peu de résistance avant de reprendre la tête et d'enchaîner les tours en course les plus rapides.
Repassé en tête du classement des pilotes dès samedi, il a accru son avance sur Álex et compte à présent 17 points d'avance, 26 sur son coéquipier chez Ducati. Après avoir dépassé le nombre de victoires d'Ángel Nieto, le voilà au même niveau que les 114 podiums de Jorge Lorenzo dans la catégorie reine. Il est son seul adversaire cette saison.
Quartararo pas assez payé, Zarco proche du podium
Le dernier virage a coûté la 4e place de la sprint à Fabio Quartararo et sa 7e lors du Grand Prix est un brin décevante au vu du weekend réalisé par le pilote Yamaha. Sixième temps du practice et donc qualifié directement pour la Q2, le Niçois a signé le 3e temps de la deuxième session d'essais libres avant de rééditer la performance lors des qualifs, à seulement 0.260 de Marc Márquez. Au milieu d'une nuée de Ducati, El Diablo progresse course après course et retrouve du standing.
Johann Zarco a lui aussi participé directement à la Q2 et est parti 7e sur la grille. Sa sprint ne débutait pas mal mais sa monture l'a trahi, ce qui l'a contraint à rentrer au box après 8 tours. Il s'est repris avec la manière dimanche. En l'espèce, le pilote LCR-Honda a mené la vie dure à Franco Morbidelli pour prendre la 4e place, jusqu'à 3 tours de la fin où Francky a retrouvé des sensations. Un dépassement qui vaut donc un podium après le déclassement de Viñales. Zarco aurait eu besoin d'un petit tour de plus pour s'offrir le pilote VR46 au finish mais il a aussi su contrôler le retour de Fermín Aldeguer, rookie sans peur qui enchaîne les bons résultats au guidon de sa Gresini. Le Cannois est de loin le meilleur pilote Honda.
Jorge Martín, retour très douloureux
Revenu de blessure après avoir loupé les trois premiers weekends, Jorge Martín sait déjà qu'il ne se succèdera pas à lui-même. Le champion du monde 2024 est passé chez Aprilia, vexé d'avoir attendu en vain une promotion chez Ducati. Le Madrilène n'arborera donc pas le 1 avec une moto rouge et, vu les performances de sa nouvelle monture, on doute de le voir se mêler à la lutte pour le podium cette année. Marco Bezzecchi, qui a quitté VR46 à l'intersaison, fait bien ce qu'il peut mais, pour l'heure, il n'y a pas grand chose à faire contre l'armada Ducati. Les motos qui parviennent à s'intercaler ne le font pas avec suffisamment de régularité pour le moment pour espérer inverser la tendance.
Vingtième du practice, 14e sur la grille, 16e de la sprint, Martín était en reprise de rythme et il était impossible de lui demander mieux à Lusail. Mais dans le 13e tour, il est monté sur le vibreur et a chuté lourdement, lui qui a toujours des douleurs énormes à la main gauche. Héliporté, il souffrirait d'un pneumotorax. Ce n'est vraiment pas l'année du Martinator.