Marc Márquez encore intouchable
Un circuirt qui tourne majoritairement à gauche, c'est Noël avant l'heure pour Marc Márquez. Une nouvelle fois, le Catalan s'est baladé au Sachsenring où il s'est imposé pour la 9e fois de sa carrière pour dépasser la légende Giacomo Agostini avec désormais 69 victoires dans la catégorie reine.
Pole, sprint, GP : le pilote Ducati n'a encore rien laissé en route et a relégué la concurrence (son frère Álex et son coéquipier Francesco Bagnaia) à plus de 6 secondes.
Si les deux deuxièmes places de son frère cadet sont admirables sachant qu'il est blessé à la main et à un temps pensé déclarer forfait, c'est la soupe à la grimace pour Bagnaia, encore une fois surclassé et désormais à 147 points de MM93.
Hécatombe au virage 1
Dimanche, le virage 1 a fait un sacré dégât au milieu du Grand Prix. En l'espace de quelques tours, tout le classement a été chamboulé alors qu'on pensait les places déjà solidement ancrées. Au 17e tour, alors qu'il était lancé vers un podium, Fabio di Giannantonio est parti à la faute dans le premier virage. Passé 5e, Johann Zarco n'a pu profiter bien longtemps de sa remontée, puisqu'il est parti à la faute dans la foulée. Devenu 2e après la chute de Diggia, Marco Bezzecchi a à son tour été piégé. Puis Ai Ogura a glissé et entraîné Joan Mir avec lui. Déjà parti au sol en début de course, Lorenzo Savadori a lui aussi été victime de cette courbe.
Marc Márquez a livré son analyse après la course : "la première raison, c'est qu'il a plu hier ainsi qu'au warm-up, et ensuite quand on repasse aux pneus slicks, les sensations sont très étranges au début, on a l'impression que la moto fait 200 kg. Ensuite, il y a le fait que le grip offert par la piste n'était pas parfait à cause de la pluie. Et la troisième raison, c'est que tout le monde a choisi le pneu avant dur, par rapport à ce qu'il apporte sur l'angle gauche, mais au centre du pneu c'était un peu limite Après la pluie d'hier, il n'y avait plus de gomme Michelin sur la piste et, dès le début, j'ai vu que ça glissait plus que d'habitude. Dans le virage 1, il y avait aussi un petit peu de vent de dos, qui poussait un peu la moto en dehors et faisait que c'était plus difficile de s'arrêter".
Fabio Quartararo, weekend contrarié
Troisième de la sprint, 4e du Grand Prix : le weekend de Fabio Quartararo a été productif et le retour sur le podium samedi avait de quoi redonner le sourire au Diablo. Même pas. Alors que 10 pilotes sur 18 ont rallié l'arrivée dimanche, le pilote Yahama a poussé la clim' à fond au moment de donner son ressenti. Après avoir terminé très loin et Marc Márquez et à plus de 10 secondes du podium, le Niçois a constaté son résultat est avant tout dû au fait que "quatre pilotes soient tombés devant nous... Ce n'est pas un résultat réaliste. Nous ne sommes capables de nous battre contre personne". Rien à voir avec sa satisfaction du samedi, comme il l'avait exprimé au micro de Canal+ : "je crois que j'ai gagné quatre positions en deux virages, donc c'était assez cool. Franchement, je me suis amusé, je ne pensais pas avoir ce genre de rythme mais en tout cas, ça fait du bien".
Sous contrat jusqu'en 2026 et malgré un salaire estimé à 25M€ par saison, Quartararo trouve le temps très long alors qu'Yahama lui avait promis de gros investissement pour réduire l'écart avec Ducati.