Quand le sprint final s'amorce, mieux vaut avoir un effectif étoffé pour survivre aux blessures et autres suspensions qui peuvent émailler la fin de saison. La blessure de Pierre-Emile Höjbjerg en atteste. C'est un cadre et un titulaire indiscutable de l'OM qui sera absent contre le PSG et probablement quelques matches de plus. Et c'est donc une composition inédite que Roberto de Zerbi devra proposer à l'occasion d'un match où les Marseillais peuvent faire tout sauf jouer les victimes expiatoires d'une équipe revenue triomphante d'Anfield.
Une trêve bienvenue
Le technicien italien a-t-il les moyens de ses ambitions ? En l'espèce, pour le "Classique" comme pour la dernière partie de saison, de Zerbi a plus le choix de l'embarras que l'embarras du choix. Contre Lens, il a été poussé à reculer Valentin Rongier et Geoffrey Kondogbia en défense centrale, sans beaucoup de succès (0-1). Normalement, il aurait pu compter sur l'apport de Luiz Felipe mais l'ancien joueur du Betis reste une énigme : il n'a joué qu'une poignée de minutes contre Nantes, ce qui laisse interrogatif quant à l'intérêt de faire venir en janvier un joueur qui n'est pas à apte à aider l'équipe immédiatement. Lui aussi arrivé cet hiver, Amar Dedic a été sorti à la pause contre Lens mais il réalisé des débuts acceptables. Le Bosnien relaie Ulisses Garcia dans les tréfonds des convocations, tout comme Pol Lirola.
Au milieu, l'arrivée d'Ismaël Bennacer a en partie déstabilisé une équipe qui commençait à tourner. Si l'Algérien est évidemment un renfort de qualité, les recours éventuels n'ont pas assez joué pour devenir des solutions en cas de tuile, comme Amine Harit et Darryl Bakola. Seul Bilal Nadir est une solution viable.
Devant, Robinio Vaz a disparu aussi vite qu'il est arrivé, Neal Maupay joue désormais les utilités depuis la signature d'Amine Gouiri, Jonathan Rowe n'a jamais pu capitaliser sur son but agonique contre Lyon alors que Luis Henrique et Mason Greenwood sont publiquement tancés pour leur nouveau manque d'implication à l'entraînement.
Loin d'être favori contre le PSG, l'OM pourrait subir une deuxième défaite de rang qui favoriserait un retour de la concurrence à un moment critique. Malgré un calendrier favorable, les Olympiens connaissent un moment de creux sur la forme comme sur le fond. Comment de Zerbi parviendra-t-il à mobiliser son groupe tout en réintroduisant de la concurrence ? C'est toute la question et l'énigme est loin d'être résolue.