C'est une panne qui commence à inquiéter. Alors que son triangle Andrey Santos-Diego Moreira-Sebastian Nanasi était l'une des attractions du début de saison, la réussite fuit Strasbourg. Après la victoire contre Nantes (3-1) lors de la 9e journée, le Racing n'a plus pris le moindre point et ne marque quasiment plus : 4 matches, 4 défaites, 3 buts inscrits, 10 encaissés.
L'ensemble est brinquebalant. Une statistique résume la séquence : il n'y a eu qu'une seule cleansheet cette saison, contre l'OM (1-0). Alors que l'attaque pouvait compenser les difficultés défensives, l'absence de réalisme devant met en exergue les défaillances défensives, qui n'est pas seulement le travail de l'arrière-garde mais de tout le collectif.
C'est une première zone de turbulances pour Liam Rosenior qui, après un début satisfaisant, est dans un creux, à l'image de nombreux joueurs. La résultante logique d'un effectif juvénile dirigé par un entraîneur qui n'a pas l'expérience de l'élite, même si son passage à Hull (Championship) lui a mis le pied à l'étrier.
Des évolutions dans le jeu
Les deux dernières sorties de Strasbourg ont révélé deux situations nouvelles. D'une part, à Nice, le Racing a évolué particulièrement bas, une situation inédite sur la durée, avec 9 joueurs dans leur propre moitié de terrain.
Contre Brest, c'est le côté droit qui a été le plus sollicité dans les offensives.
Assisterait-on à un changement de paradigme de la part de Rosenior ? Il manque du coffre à son équipe pour tenir d'un bout à l'autre du match avec une telle dépense d'énergie et les adversaires des Alsaciens lisent de mieux en mieux les circuits de passes.
Le côté gauche, principale force depuis le début de saison, est moins efficient et c'est tout le rendement qui est affecté. Cela n'est en soi pas surprenant, et était même prévisible. Difficile d'imaginer que l'entraîneur anglais ne l'ait pas anticipé, ce qui laisse la place à une évolution du jeu, déjà pressentie lors des dernières sorties. Il faudra des résultats rapides pour achever l'année sur une bonne note et s'éloigner de la zone rouge, d'autant qu'après Reims, Strasbourg ira au Havre, actuellement barragiste, à seulment un point.