Le suspense a duré jusqu'au bout, le Français Valentin Paret-Peintre est parvenu à prendre le meilleur sur l'Irlandais Ben Healy au sommet du Mont Ventoux ce mardi, à l'occasion de la 16e étape du Tour de France.
Pour la première fois depuis 2002, un Français s'est imposé sur le Mont Ventoux alors qu'on attendait encore une victoire tricolore sur ce Tour de France 2025. À 24 ans, Paret-Peintre s'est offert le plus beau succès de sa carrière.
Derrière, Jonas Vingegaard a tout tenté, mais n'a pas su distancer Tadej Pogacar. Le Slovène a même fini devant son rival.
Paret-Peintre monumental !
Peu avant 13h00 et une dizaine de kilomètres après le départ réel, trois hommes s'échappent : Marco Haller, Marc Hirschi et Xandro Meurisse. Plus d'une heure plus tard, alors que l'écart avec le peloton ne dépasse plusieurs dizaines de secondes, 21 autres coureurs se joignent aux fuyards de tête.
Ben Healy, Enric Mas ou encore Marc Soler sont présents, avec l'idée de tenter d'aller au bout, eux ont déjà démontré par le passé qu'ils peuvent performer en montagne.
Mais finalement, au fil de la course, et à un peu moins de 70 km de l'arrivée, l'échappée parvient à maintenir le peloton à plus de 3 minutes et 40 secondes. Sept kilomètres plus loin, Thymen Arensman, Enric Mas, Pascal Eenkhoorn, Simone Velasco, Julian Alaphilippe, Jonas Abrahamsen, Fred Wright et Matteo Trentin sont partis devant. Eenkhoorn a ensuite été décroché. Ainsi, les sept coureurs restants possèdent désormais plus de cinq minutes d'avance sur le peloton à 50 km de l'arrivée.
Mais Wright a été victime d'une crevaison quinze kilomètres plus tard et a été forcé d'attendre le groupe des poursuivants où se trouve notamment Ben Healy.
Au moment d'entamer le Mont Ventoux par Béduin, la tête de la course possède alors environ une minute trente sur les poursuivants et presque sept sur le peloton. Mais alors que les premiers pourcentages arrivent, Arensman est distancé dans un premier temps, avant de revenir sur le trio de tête. En effet, Trentin et Abrahamsen ne peuvent pas suivre. Après une accélération d'Alaphilippe, c'est Velasaco qui est distancé.
Arensman est sur un gros rythme à un peu moins de quinze kilomètres du sommet. Le Néerlandais semble le plus en forme pour tenir jusqu'au bout. Pourtant, c'est Mas qui accélère ! Un peu plus loin, le Français Valentin Paret-Peintre a attaqué pour essayer de rejoindre l'intercalé Velasco.
Dans le groupe Healy, nombreux sont les coureurs qui ont été décrochés à cause des gros pourcentages, tout comme dans le peloton, qui réduit progressivement. Finalement, Paret-Peintre se retrouve avec Healy, Michael Woods et Santiago Buitrago. Les quatre hommes se rapprochent du duo Arensman-Alaphilippe alors que le Français de l'équipe Tudor s'accroche comme il peut. À dix kilomètres de la fin, Mas possède presque 50 secondes d'avance.
Un kilomètre après, un groupe de cinq se forme derrière l'Espagnol : Healy, Buitrago, Arensman, Paret-Peintre et Alaphilippe. Ils vont plus vite que Mas. Mais, finalement, Arensman et Alaphilippe ne tiennent pas le rythme.
L'écart diminue, tandis que Jonas Vingegaard attaque. Tadej Pogacar le suit, mais le Slovène ne semble pas dans sa meilleure forme. Tiesj Benoot est là pour aider son leader de la Visma. Mais le Belge ne survit pas longtemps et Vingegaard accélère. Désormais, les deux favoris du Tour vont tenter de rattraper tous les coureurs échappés.
À 5 km du sommet, Mas ne possède plus qu'une vingtaine de secondes d'avance sur le duo composé de Ben Healy et de Valentin Paret-Peintre. Buitrago a été distancé. Pogacar et Vingegaard sont à trois minutes. Mais l'Irlandais de l'équipe EF imprime un rythme d'enfer pour revenir sur Enric Mas. La jonction se fait à 4 km de l'arrivée.
Pendant ce temps-là, Vingegaard tente de distancer le maillot jaune, mais ce dernier ne lâche pas. À 2,8 km de l'arrivée, Healy et Paret-Peintre attaquent et distancent Mas. Reste à savoir s'ils vont parvenir à empêcher Pogacar et Vingegaard de revenir... Finalement, Buitrago et Mas reviennent à 1 700 mètres du sommet.
Et, malgré l'écart avec la tête, Pogacar tente une attaque ! Vingegaard contre et sont à moins d'une minute alors que les coureurs en tête sont à la flamme rouge. C'est alors que le coéquipier de Paret-Peintre, Ilan Van Wilder fait la jonction. Peut-être que le Français va être en mesure de coiffer ses concurrents au poteau. Et c'est ce qu'il se passe quand il parvient à battre Healy au sprint !