Qui d'autre qu'un sprinteur pour lever les bras dans la cité de l'Indre renommée "Cavendish City", en référence au néo-retraité Mark Cavendish, vainqueur de trois de ses 35 étapes dans la Grande Boucle à Châteauroux ?
Si une échappée parvient à fausser compagnie au peloton et à se disputer la victoire sur les coups de 17h30, il s'agira en tout cas d'un camouflet pour Jonathan Milan, Tim Merlier, Biniam Girmay et les autres grosses cuisses de cette 112e édition qui ne leur laissera ensuite que peu d'occasions de briller.
En cas de sprint massif, Milan, maillot vert sur le dos, pourrait surfer sur sa victoire à Laval, sa première dans le Tour, qui a mis fin à une longue disette pour le cyclisme italien (le dernier succès d'étape remontait à 2019 avec Vincenzo Nibali).
Vainqueur de la 3e étape à Dunkerque, Merlier voudra lui rattraper l'opportunité manquée samedi puisqu'un ennui mécanique dans le final l'a empêché de disputer ses chances. Quant à Birmay, lauréat du maillot vert en 2024, il devra déjouer les pronostics alors qu'il s'est montré peu à son aise jusque-là.
Pour le reste des 176 coureurs, il s'agira avant tout, comme samedi, de (re)prendre des forces en vue des étapes à venir, avec, dans l'ordre, le Massif central, les Pyrénées et les Alpes au programme, en une dizaine de jours à peine.
Une fois le départ réel donné à 13h25 de Chinon, ils devront tenir compte du paramètre météo avec des températures à nouveau supérieures à 30 °C annoncées jusqu'en fin d'après-midi, avant de probables orages.
Ce sera la cinquième fois qu'une étape de la Grande Boucle arrive à Châteauroux. Avant Cavendish en 2008, 2011 et 2021, c'est déjà un sprinteur, italien celui-là, qui s'était imposé en 1998 : Mario Cipollini.