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Le peloton du Tour de France à l'épreuve du Mont Ventoux sur la 16ᵉ étape

Le peloton à Montpellier ce mardi.
Le peloton à Montpellier ce mardi.ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP

Au lendemain de la seconde journée de repos, le peloton du Tour de France s'est lancé dans la dernière ligne droite vers Paris ce mardi, avec au menu de la 16ᵉ étape une arrivée au sommet du mythique Mont Ventoux.

Les coureurs ont pris le départ à 12h40 de Montpellier pour un parcours de 171 km qui traverse les plaines de l'Hérault, du Gard et du Vaucluse avant de se cabrer brusquement à une vingtaine de kilomètres du but à partir de Bédouin pour l'ascension du Ventoux.

Avec ses pentes très raides (15,7 km à 8,7 %), ses derniers kilomètres à découvert dans la caillasse, son vent de face souvent (des rafales à 45 km/h sont prévues ce mardi, on a connu bien pire), ses 1 900 m d'altitude et des températures souvent caniculaires, le géant de Provence inspire la crainte.

Victime d'une pneumonie, le Néerlandais Mathieu van der Poel a été le seul à renoncer. Le petit-fils de Raymond Poulidor, vainqueur au Mont Ventoux en 1965, n'aurait pas joué la victoire ce mardi, mais avait en ligne de mire l'arrivée à Paris, taillée sur mesure pour ses qualités de puncheur-sprinteur avec le passage de la butte Montmartre.

La 16ᵉ étape semble, elle, promise aux favoris du classement général, Tadej Pogacar en tête, à moins qu'une échappée ne prenne suffisamment d'avance dans la plaine.

Avec le Tourmalet, le Galibier et l'Alpe d'Huez, le Mont chauve est un monument de la Grande Boucle, un des cols les plus durs d'Europe, théâtre des plus grands triomphes et de défaillances parfois définitives lorsque Tom Simpson y est mort d'épuisement en 1967.

La dernière apparition du Ventoux remonte à 2021 lorsque le Belge Wout van Aert avait gagné à Malaucène, dans la vallée, après une double ascension du Ventoux. Ce jour-là avait aussi été marqué par l'émergence d'un coureur encore méconnu à l'époque, Jonas Vingegaard, qui avait réussi à distancer Tadej Pogacar dans les derniers mètres de l'ascension.

Le Slovène, seul au monde en montagne depuis le début de ce Tour de France, voudra sans doute chasser ce mauvais souvenir et aller décrocher un cinquième succès d'étape sur cette Grande Boucle.