Il y a quatre ans, le Néerlandais avait déclenché un torrent d'émotions en signant sa première victoire dans la Grande Boucle pour endosser le maillot jaune que son grand-père, Raymond Poulidor, décédé quelques mois plus tôt, n'avait jamais porté.
Mais au lendemain d'une journée à l'avant, où il a repris le maillot jaune à Tadej Pogacar pour une seconde, MVDP ne s'attend pas à jouer pour une deuxième victoire à Mûr-de-Bretagne, surtout si les favoris au classement général s'expliquent dans le final.
"C'est très sympa de retourner en jaune à Mûr-de-Bretagne, un endroit spécial pour moi, mais quand on voit comment roulent Tadej ou même Jonas (Vingegaard) ce sera très difficile pour moi comme pour les autres de les suivre", a-t-il annoncé à l'arrivée à Vire jeudi.
Au départ de Saint-Malo, 197 km et 2.450 m de dénivelé positif attendent les coureurs avec un final qui empruntera à deux reprises la côte de Mûr-de-Bretagne, la première fois à quinze kilomètres du but, puis à l'arrivée.
Ce sera la cinquième fois que le Tour se termine à l'Alpe-d'Huez breton après les victoires de Cadel Evans en 2011, Alexis Vuillermoz en 2015, Dan Martin en 2018 et Van der Poel en 2021.
"Mûr-de-Bretagne devient quelque chose de traditionnel, explique le directeur course Thierry Gouvenou à l'AFP. On se rappelle des tactiques de Mathieu van der Poel la dernière fois. Il avait attaqué pour aller chercher des bonus. Cette année, il n'y a pas de bonus. Mais on peut avoir une super explication dans la montée finale. Les sprinteurs n'auront pas leur mot à dire."
En revanche, il est très possible que Tadej Pogacar ait, lui, envie de décrocher une nouvelle victoire dans cet effort pour purs puncheurs au terme d'une montée de 2 km à 6,9% de moyenne.
En route, le peloton passera par Yffiniac, la ville natale de Bernard Hinault, l'occasion de rendre hommage au dernier vainqueur français de la Grande Boucle, en 1985.
Départ à Saint-Malo à 12h10 (réel à 12h25), arrivée à Mûr de Bretagne à 16h51 (horaire calculé sur une moyenne de 44 km/h)