Apparemment apaisé en conférence de presse, le leader slovène de l'équipe Red Bull-Bora s'est dit "heureux de participer au plus grand événement cycliste au monde", avec l'envie de "voir au jour le jour et essayer de profiter".
Sans rancune, donc, en dépit d'une histoire contrariée avec le Tour dès l'édition 2020 où la victoire lui semblait promise avant que Tadej Pogacar ne renverse la situation lors de l'ultime contre-la-montre.
Depuis, Roglic n'a plus rallié l'arrivée. Et à 35 ans, il est bien conscient qu'il évolue un cran en dessous de son compatriote et même de Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel. Mais il semble avoir fait sa paix avec le Tour, après avoir abandonné lors de ses trois dernières participations (2021, 2022 et 2024). "De mon côté, je m'en fiche un peu, a-t-il avoué. Je sais quelles courses j'ai remportées, celles que je n'ai pas gagnées."
"Je n'ai rien à prouver à personne, a-t-il ajouté. J'ai juste envie d'arriver à Paris et de boire une coupe de champagne là-bas. (...) On peut s'en vouloir pour certaines choses, mais pas pour d'autres. C'est toujours plus facile d'apprendre des choses qui ne se passent pas bien, plutôt que des choses qui se passent bien."
Cette année, son équipe a fait de lui le leader, mais présente une autre bonne carte avec l'Allemand Florian Lipowitz (24 ans), troisième du Critérium du Dauphiné. "Il a montré qu'il avait un très bon niveau au Dauphiné, a souligné Roglic. Pourquoi pas faire pareil ici, au Tour de France ?"