Très émue après sa victoire sur la 8e étape qui la rapproche de la victoire du Tour de France, la Française Pauline Ferrand-Prévot a raconté au micro de France télévisions qu'elle réalisait un rêve en enfilant le maillot jaune de leader.
"C’était incroyable cette montée, retrace-t-elle les larmes aux yeux. Je ne savais pas comment j’allais être par rapport à mes concurrentes, mais quand j’ai vu que Sarah (Gigante) y allait, je me sentais bien donc j’ai essayé de la suivre. Mais il fallait tenir 1h/1h30 de montée. Je savais qu’il fallait que je gère la limite de la zone rouge, je sais bien le faire parce que je le fais souvent en VTT. On avait lancé Marion (Bunel) dans la montée et elle a pu me faire le train pour l’arrivée. J’ai hâte de retrouver mes coéquipières parce que cette victoire est aussi pour elles."
Interrogée pour savoir ce qu'elle ressent à la veille de la dernière étape, qu'elle débutera avec le maillot jaune de leader sur les épaules, avec de grandes chances de s'imposer puisqu'elle a 2 minutes 37 d'avance sur sa rivale, Gigante, elle rappelle que "rien n'est gagné d'avance" : "Il faut finir le travail. Ça sera une étape difficile demain."
Les larmes sur le podium
"Un an après les Jeux, revenir sur route et gagner sur ce col mythique, c’est incroyable, prolonge-t-elle très émue. J’arrive à me mettre des challenges et réussir, à tout donner pour être prête. Ce maillot jaune c’est le rêve d’une petite fille, plein d’émotions, je ne sais pas si je vais pleurer, je pense, ça signifie beaucoup pour moi."
Elle dédie cette victoire à ses proches et sa famille : "Mes parents m’ont donné le dernier bidon à 5 kilomètres de l’arrivée, je ne voulais pas les regarder quand ils me l’ont tendu parce que je savais que j’allais me mettre à pleurer." La championne au palmarès gigantesque n'a finalement pas pu retenir ses larmes sur le podium, après avoir enfilé pour la première fois le maillot jaune.