Le bitume, c'est de la lave. À l'approche de Naples, la pluie a rendu la 6e étape du Giro particulièrement périlleuse et, comme on pouvait s'y attendre, les chutes ont été nombreuses.
Parmi les grands noms partis au sol figurent Jan Tratnik qui a malencontreusement provoqué un jeu de domino, Jai Hindley qui a dû abandonner, Adam Yates, Richard Carapaz ou encore Paul Magnier, l'un des outsiders pour la victoire de jeudi. La situation était telle que la course a été neutralisée à un peu plus de 60 kilomètres de l'arrivée.
La course a finalement repris, ce qui ne faisait pas l'unanimité au sein du peloton, loin de las. Enzo Paleni et Taco van den Horn, les deux échappés du jour, sont repartis avec la même avance.
Sachant que la direction de course a décidé de geler les temps et de ne pas accorder de points, le leader et déjà vainqueur de 3 étapes Mads Pedersen a mis la flèche, laissant un peloton réduit faire la chasse aux deux fuyards qui ne comptaient plus que 25 secondes d'avance à 17 kilomètres de l'arrivée.
La résistance magnifique du duo de tête aurait mérité mieux, surtout quand l'avance remontait légèrement, mais à moins de 3 km de l'arrivée, l'inévitable ne pouvait être évité : le duo franco-néerlandais rendait les armes, les larmes à la main. Place au sprint, mais le suspense allait être de courte durée. Parfaitement amené, Kaden Groves surclassait la concurrence pour devancer largement Milan Fretin et Paul Magnier, qui signe son premier podium. Après avoir été dominé en début de Giro, l'Australien a fini par trouver l'ouverture !