Question : Quel est votre sentiment après cette victoire ?
Réponse : "C'est la plus belle victoire de ma carrière, c'est sûr. En termes de sensations, en passant la ligne, c'était incroyable. L'équipe m'avait dit qu'aujourd'hui, j'avais vraiment ma chance sur cette étape. Ils croyaient en mon punch dans la bosse. Hier soir, avant de dormir, j'y pensais, je me suis dit : 'Imagine si je gagne ?' Mais c'est encore autre chose de le faire. C'est quand même une étape sur Paris-Nice. Ce n'était pas forcément quelque chose de possible pour moi dans ma tête, c'est une très bonne course avec un niveau super relevé. Mais l'équipe a cru en moi et ils m'ont bien motivé. Quand j'ai attaqué et que je me suis retourné, j'ai vu qu'il n'y avait pas grand monde dans ma roue. Donc c'est super cool."
Q : Est-ce que c'est aussi une manière de montrer que vous avez fait le bon choix en changeant d'équipe cet hiver ?
R : "Il y a un peu de ça. Je m'en fous un peu ce que les gens en pensent. Je voulais gagner pour moi-même, pour ma confiance. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un bon résultat. J'avais eu une fin de saison difficile l'an passé, donc c'était compliqué et je suis très content de revenir à ce niveau."
Q : Est-ce que ça vous donne des ambitions pour le classement général où vous remontez à la cinquième place ?
R : "Au début de Paris-Nice, je me disais que je préférais largement gagner une étape que de faire un Top 10 au général. Voilà, maintenant que j'ai gagné une étape, on va essayer de faire aussi un bon général. Malheureusement, Santiago (Buitrago, le leader de l'équipe) est tombé hier. Ce n'était pas une bonne nouvelle, mais ça veut aussi dire que c'est à moi de reprendre les rênes de l'équipe. Cela constitue pas mal de pression parce que je sais que ça repose sur moi maintenant. Mais la pression, ça veut dire aussi qu'on est capable de faire de grandes choses."