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Vingt ans après, la renaissance de Milan-Sanremo femmes

Kopecky est l'une des favorites.
Kopecky est l'une des favorites.DIRK WAEM/Belga via AFP

Vingt ans après, Milan-Sanremo femmes est de retour ce samedi au calendrier avec Lotte Kopecky et Demi Vollering comme principales favorites et, comme pour les hommes, la Cipressa et le Poggio en juges de paix.

Des cinq Monuments, soit les plus grandes classiques de la saison, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et Liège-Bastogne-Liège avaient déjà leur déclinaison féminine.

En attendant le Tour de Lombardie, sur lequel les organisateurs de RCS assurent plancher activement, Milan-Sanremo femmes vient offrir un nouveau coup d'accélérateur au développement du cyclisme féminin, vingt ans après la dernière édition de la "Primavera Rosa", courue entre 1999 et 2005.

La course, au départ de Gênes samedi (à 10h35 pour une arrivée prévue vers 14h30 locales, GMT+1), est presque deux fois moins longue (156 km que celle des hommes. Mais le final est le même avec la Cipressa et le Poggio, ces deux bosses stratégiques où la course se joue le plus souvent.

La Belge Lotte Kopecky et la Néerlandaise Demi Vollering, anciennes coéquipières chez SD Work et éternelles rivales, se posent une nouvelle fois en principales prétendantes.

Kopecky, double championne du monde en titre, a changé de focale cet hiver pour axer davantage son entraînement sur le Tour de France qu'elle ambitionne désormais de gagner. Peut-être un peu moins puissante mais plus légère et grimpeuse, la Belge n'a pas encore couru cette saison et rêve de gagner la course qu'elle "préfère regarder chez les hommes".

Demi Vollering, libérée par son transfert cet hiver chez FDJ-Suez, réussit un début de saison canon : elle s'est imposée dès sa première course à la Semaine Valencienne avant de triompher aux Strade Bianche. Comme en Toscane, la Néerlandaise pourra compter sur la Française Juliette Labous dont le travail avait été remarquable sur les chemins blancs et qui pourrait être d'une aide précieuse dans le final samedi.

Pour arbitrer le duel annoncé, l'Italie mise sur Elisa Longo Borghini et Elisa Balsamo, les États-Unis sur Chloe Dygert et la championne olympique de Paris Kristen Faulkner, et l'équipe Visma-Lease a bike sur l'éternelle Marianne Vos et la Française Pauline Ferrand-Prévot, troisième des Strade Bianche.

Sachant que, comme chez les hommes, la course offre son lot d'incertitudes et qu'une sprinteuse comme Lorena Wiebes, coéquipière de Kopecky, pourrait mettre tout le monde d'accord via Roma si elle passe le Poggio avec les meilleures.