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"Je me sens plus fort que jamais", savoure Mathieu Van der Poel

"Je me sens plus fort que jamais", a savouré Mathieu Van der Poel sameid après sa victoire.
"Je me sens plus fort que jamais", a savouré Mathieu Van der Poel sameid après sa victoire. MARCO BERTORELLO/AFP
Mathieu van der Poel, vainqueur de son deuxième Milan-Sanremo samedi, a dit se sentir "plus fort que jamais" après avoir repoussé les assauts répétés de Tadej Pogacar (3e) qui l'a beaucoup impressionné.

QUESTION: Vous avez montré beaucoup d'émotions à l'arrivée. Que signifie cette victoire pour vous ?

REPONSE: "Je suis très content et très fier. Gagner un Monument, c'est toujours spécial. Celui-ci peut-être encore plus vu la physionomie de la course. Ça a été tellement dur. Les trois, quatre premières heures ont été horribles avec la pluie et le froid. Ça vous tape sur le système. J'étais content quand on a passé le tunnel de Turchino et qu'on a enfin vu le soleil. Le long de la côte, je me sentais de mieux en mieux."

Q: Comment avez-vous géré les attaques incessantes de Pogacar ?

R: "Pour être honnête, j'étais confiant de pouvoir le suivre dans le Poggio. Il avait déjà fourni énormément d'efforts dans la Cipressa. C'est là où j'ai le plus souffert, comme tout le monde. On se doutait bien qu'il allait tenter quelque chose. Le rythme a été vraiment impressionnant dès le pied quand Tim Wellens a accéléré. Mais j'étais quand même surpris qu'on ne soit plus que trois au sommet."

Q: Vous avez même réussi à le contrer dans le Poggio. C'était pour essayer d'y aller en solo ?

R: "Oui, j'ai essayé de partir seul, car on ne sait jamais dans un sprint après une course aussi usante. Tadej est plutôt rapide et Filippo (Ganna, 2e) aussi. Mais il a été assez fort pour répondre à mon attaque. Après, au sommet, il m'a parlé, mais j'étais vraiment à la limite, donc je n'ai rien compris à ce qu’il me disait."

Q: Ensuite vous lancez le sprint de loin, c'était planifié ?

R: "C'est une chose à laquelle je pensais dès cet hiver. Tout le monde s'attend à ce que je lance un sprint court parce que ça m'a plutôt réussi par le passé. Donc je voulais les surprendre en lançant aux 300 mètres. Et ça a marché. C'est une des clés de ma victoire."

Q: Etes vous dans la forme de votre vie ?

R: "Une des meilleures, c'est sûr. Je me suis entraîné plus que jamais cet hiver. J'ai fait tout ce que je pouvais pour être au top. Je me sens plus fort que jamais. Mais je sais aussi que ça ne sera pas comme ça tous les ans et que ça peut changer vite."

Q: On a longtemps parlé de Wout van Aert mais est-ce que Pogacar est votre principal rival désormais ?

R: "Pas seulement le mien, c'est le rival de tout le monde. Si tu arrives à le battre, tu n'es pas loin de la victoire. Il est tellement impressionnant, le talent d'une génération. Aujourd'hui, il a fait le spectacle. Il sait qu'il doit tenter quelque chose pour gagner cette course. Je trouve qu'ils ont fait un boulot incroyable avec son équipe. Je suis sûr qu'il finira par la gagner un jour."

Q: Comment allez-vous fêter cette victoire ?

R: "Rien de spécial, on va juste manger un morceau avec l'équipe. Il y a plein de courses qui arrivent. Mais on va savourer car il ne faut surtout pas considérer que tout ça est quelque chose de normal."

Propos recueillis en conférence de presse