Le Danois a accéléré à un kilomètre du sommet de ce pic terrible de la Sierra Guadarrama pour décrocher son troisième succès dans cette Vuelta avec 11 secondes d'avance sur l'Américain Sepp Kuss, son coéquipier chez Visma, et 13 secondes sur l'Australien Jai Hinley.
Au classement général, le double vainqueur du Tour de France, compte désormais 1 min 16 sec d'avance sur le Portugais Joao Almeida, cinquième de l'étape, et 3 min 11 sec sur le Britannique Tom Pidcock, à la veille de l'arrivée finale à Madrid.
Promise aux sprinteurs, cette dernière étape ne devrait, sauf accident, pas changer la donne au général et remettre en cause la victoire de Vingegaard.
Deuxième de la Vuelta en 2023 derrière Sepp Kuss, le leader de l'équipe Visma s'apprête ainsi à décrocher sa première victoire dans le troisième grand Tour de l'année avant peut-être de découvrir le Giro l'an prochain.
Samedi, tout s'est joué dans les trois derniers kilomètres abominables de la Bola del Mundo, sur un étroit "chemin de chèvres" bétonné proposant des pourcentages hallucinants.
Alors que les quatre premiers du général et Kuss s'étaient rapidement isolés, Hinley a tenté de passer à l'attaque. Mais il a ensuite été contré par Vingegaard, incontestablement le plus fort du groupe où Almeida, qui comptait 44 secondes de retard au départ de l'étape, n'a jamais été en mesure d'accélérer.
Vingegaard est parti seul peu avant la flamme rouge pour aller s'imposer au pied des trois antennes de télévision plantées au sommet et ressemblant à la fusée de Tintin dans Objectif Lune.
Cette 20e étape a une nouvelle fois été perturbée par des manifestants propalestiniens qui ont tenté de bloquer le passage des coureurs dans la vallée menant vers l'ascension finale.
Quelques dizaines de personnes se sont assises au milieu de la route mais le peloton a réussi à se faufiler par les côtés et contourner la manifestation. Certains militants ont commencé à courir vers les coureurs avant d'être appréhendés par les forces de l'ordre.