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Pas de vainqueur pour la 11e étape de la Vuelta, stoppée pour cause de manifestations

Les manifestants ont perturbé l'étape.
Les manifestants ont perturbé l'étape. ANDER GILLENEA / AFP

Alors que l'explication finale se rapprochait, la direction de course a gelé les temps à 3 km de l'arrivée et annulé le final. Des manifestants anti-Israël menaçaient, et personne n'aura donc levé les bras sur une étape pourtant animée.

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Hier, Jonas Vingegaard (Team Visma | Lease a Bike) avait repris le pouvoir sur la Vuelta. Mais l'étape du jour autour de Bilbao, la 11e, promettait du spectacle avec pas moins de sept ascensions en deuxième ou troisième catégorie. Rapidement, un trio royal composé de Marc Soler (UAE Team Emirates - XRG), Orluis Aular (Movistar Team) et du maillot vers Mads Pedersen (Lidl - Trek) a pris la tangente. 

Derrière, la bagarre a fait rage pour tenter de se glisser dans une contre-attaque. Mais la Team Visma | Lease a Bike assurait le tempo et filtrait les sorties, gardant de plus le trio de tête à une minute. Dans l'Alto de Morga, à 80 km du terme, Marc Soler s'en allait seul, ses deux comparses étant rapidement repris par le peloton. L'Espagnol, ancien multiple vainqueur d'étape sur la Vuelta, allait-il pouvoir aller au bout ? 

Les manifestants ont gagné

Malheureusement pour lui, il ne résistait pas à un peloton lancé, et devait rapidement rendre les armes. C'était ensuite au tour de Mikel Landa (Soudal Quick-Step) de tenter sa chance dans l'Alto del Vivero. Le Basque ouvrait une période où les attaques se multipliaient, Santiago Buitrago (Bahrain - Victorious) reprenait Landa juste après le sommet, formant un duo en capacité d'aller au bout, pendant qu'un groupe de contre-attaquants avec notamment l'intenable Mads Pedersen, était ramené à la raison par le peloton. 

Néanmoins, Landa, victime de crampes, ne tenait pas le rythme à l'avant et laissait Buitrago partir seul. Le Colombien devait lutter contre un peloton alors tenu par la formation UAE Team Emirates - XRG. Dans la deuxième ascension de l'Alto del Vivero, le peloton subissait une cure d'amaigrissement, et c'est João Almeida (UAE Team Emirates - XRG) qui tentait de secouer le cocotier, ce qui avait pour conséquence de condamner Buitrago

C'est alors que la direction de course annonçait que les temps seraient gelés à 3 km de l'arrivée et qu'il n'y aurait tout simplement pas d'arrivée. En effet, des manifestants avaient tenté de s'introduire sur le parcours au moment du premier passage sur la ligne d'arrivée. Et malgré l'intervention des forces de l'ordre, la direction ne voulait pas prendre de risques.

Le message de la direction de course sur la radio était clair : "En raison d'incidents sur la ligne d'arrivée, nous avons décidé de prendre le temps à 3 kilomètres de la ligne. Nous n'aurons pas de vainqueur d'étape. Nous donnerons les points pour le classement de la montagne et le sprint intermédiaire, mais pas sur la ligne d'arrivée". Thomas Pidcock (Q36.5 Pro Cycling Team), favori logique de cette fin d'étape, lançait une attaque amère dans l'Alto de Pike pour prendre les bonifications, et terminait avec Vingegaard sur la ligne des 3 km, le Danois grapillant quelques secondes sur la concurrence. 

Pas de vainqueur d'étape, pas de podium, pas de cérémonie protocolaire : les manifestants ont gagné. La pression se renforce sur l'équipe Israel Premier Tech, cible principale de ces manifestations qui perdurent depuis le début de la Vuelta. De là à envisager un départ de la course ? Affaire à suivre...