"Les courses cyclistes sur route, elles sont soumises aux soubresauts de la vie, d'une manière générale, depuis toujours", a estimé Christian Prudhomme, lors d'une table ronde à l'ambassade de France à Berlin, à l'occasion de la sortie d'un livre sur le Tour de France.
"Le cyclisme sur route est dans la vie, il ressent plus qu'ailleurs dans un stade fermé ce qui se passe au quotidien."
"Des brigands attaquaient les coureurs du Tour dans les années 1920. Il y a toujours eu ça. Quand nous allons quelque part, il y a toujours des usines qui ferment, et il y a des négociations qui sont forcément nécessaires. On connait cette fragilité là, c'est une évidence", a-t-il expliqué.
"La force des épreuves d'ordinaire, c'est justement que les gens ne veulent pas qu'elles soient perturbées. Là, on est dans un phénomène complètement nouveau", a souligné Christian Prudhomme.
L'édition 2025 de la Vuelta a été perturbée par des manifestations propalestiniennes, certaines étapes étant neutralisées avant l'arrivée.
À Madrid, pour la dernière étape dimanche, la course a été arrêtée à plus de 50 kilomètres de l'arrivée et les coureurs ont directement regagné leurs hôtels. Des milliers de manifestants ont protesté contre le "génocide sioniste" à Gaza et la participation à l'épreuve de l'équipe Israel PT. L'UCI a regretté lundi le soutien du gouvernement espagnol aux manifestations.
Le Grand Départ du Tour de France 2026 doit être donné à Barcelone, avec les trois premières étapes sur le sol espagnol. Le directeur du Tour de France a rappelé que la Grande Boucle mobilise chaque année 28 000 policiers et gendarmes.