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Voilà un peu plus de deux ans que la France attendait la victoire dans une épreuve de catégorie World Tour. Depuis le succès de Valentin Madouas à la Bretagne Classic 2023, les Bleus faisaient chou blanc, jusqu'à ce soir, au Grand Prix du Québec : le tout grâce à un de ses plus glorieux champions, un certain Julian Alaphilippe.
Alors qu'une échappée était partie pour montrer le maillot, le Français de la Tudor Pro Cycling Team s'est glissé dans un groupe de contre avec quelques noms connus, comme Mattias Skjelmose (Lidl - Trek), Matej Mohorič (Bahrain - Victorious), Alberto Bettiol (XDS Astana Team) ou encore un autre Français, Pavel Sivakov (UAE Team Emirates - XRG).
Coup fumant d'Alaf
Ce dernier était en éclaireur avec un coéquipier, Nils Pollitt, pour son leader, un certain Tadej Pogačar. Le quadruple vainqueur du Tour de France faisait sa rentrée en vue des Mondiaux, et quand il a placé son attaque à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, tout le monde pensait qu'il allait reprendre la tête de course sans l'ombre d'un doute. Et tout le monde avait tort.
Personne n'allait relayer le grand favori, et pendant ce temps, "Alaf" avait fumé la pipe, profitant du travail des UAE et des Astana, qui étaient en supériorité numérique, avant de montrer le bout de son nez dans les derniers kilomètres. Nanti d'une belle fraîcheur, il portait une attaque décisive dans la montée finale.
Flanqué de Bettiol et Sivakov, il larguait à la pédale ses deux comparses et résistait à leur retour dans les derniers mètres. Julian Alaphilippe pouvait jubiler : il n'avait pas encore gagné depuis son arrivée chez Tudor en début de saison. La fin d'une longue période d'insuccès pour le cyclisme français en World Tour. Et une très bonne nouvelle à l'approche des Mondiaux.