Le sprinteur de l'équipe UAE, délesté de plusieurs concurrents pris dans des gamelles en cascade, a devancé au sprint l'Italien Jonathan Milan et l'Estonien Madis Mihkels.
"C'était hyper nerveux, sans doute l'une des arrivées les plus dangereuses que j'ai eu à disputer dans ma carrière. Finalement, l'essentiel était de rester (sur le vélo)", a commenté Molano tandis que plusieurs favoris se sont retrouvés au sol ou ont été ralentis comme les Belges Jasper Philipsen, vainqueur sortant, Tim Merlier et Arnaud De Lie.
Faute de vent, le peloton a abordé groupé et en masse le final sur des routes étroites, rendues chaotiques par les voies de trams et les différents aménagements urbains.
Rien que sur les cinq derniers kilomètres, trois chutes impliquant quelques dizaines de coureurs ont été à déplorer. À l'arrivée, les visages étaient fermés, plusieurs coureurs faisant part de leur mécontentement à propos des derniers kilomètres de cette course catégorisée World Tour.
Des sprinteurs comme Aleksander Kristoff, Arnaud Démare ou Olav Kooij ont abandonné toute chance de victoire alors que seuls vingt coureurs ont échappé au tumulte de cette fin de course.
Une aubaine pour Molano qui, profitant de la pagaille générale, a surpris tout le monde en lançant son sprint de très loin, à 500 mètres de la ligne.
"Compte tenu du désordre général, j'ai opté pour un sprint long. C'était risqué, mais j'ai vite constaté que personne n'avait pris ma roue même si (Jonathan) Milan est revenu très fort", a analysé le Colombien âgé de 30 ans, auteur de son premier succès cette saison.