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Vainqueur de l'Amstel, Skjelmose dédie "la plus belle victoire" de sa carrière à son papy

Vainqueur de l'Amstel, Skjelmose dédie "la plus belle victoire" de sa carrière à son papy
Vainqueur de l'Amstel, Skjelmose dédie "la plus belle victoire" de sa carrière à son papyČTK / imago sportfotodienst / Fotoreporter Sirotti Stefano
L'Amstel Gold Race a accouché d'un combat de titans entre Tadej Pogacar et Remco Evenepoel, mais ils ont été battus au sprint par l'invité surprise Mattias Skjelmose, vainqueur "irréel" dimanche dans le Limbourg néerlandais.

"Je n'y crois pas. C'est assez irréel ce qu'il m'arrive. C'est la plus belle victoire de ma carrière que je dédie à mon grand-père décédé il y a un mois", s'est ému le Danois de 24 ans, vainqueur du Tour de Suisse en 2023. "Dans le final, j'ai simplement serré les dents pour suivre Remco quand il s'est lancé à la poursuite de Tadej. J'étais cramé, avec des crampes. Alors, réussir à m'imposer, c'est juste dingue", a encore dit le puncheur de l'équipe Lidl-Trek après avoir surpris au sprint le champion du monde en titre et le double champion olympique de Paris.

Le mano a mano entre les deux favoris de cette course a été grandiose et fait déjà saliver dans la perspective de Liège-Bastogne-Liège dans une semaine. Et du Tour de France en juillet. Pogacar a été le premier à allumer la mèche en contrant une attaque du Français Julian Alaphilippe à 47 kilomètres de l'arrivée. Le vainqueur du Tour des Flandres deux semaines plus tôt a semblé reproduire ce schéma gagnant d'un long raid solitaire en créant rapidement un écart d'une demi-minute sur ses poursuivants.

"Sans ma chute, je gagne"

C'était sans compter sur l'abnégation d'Evenepoel, retardé par une chute à 110 kilomètres de la ligne qui l'a obligé à une longue et usante course poursuite. "Je me suis retrouvé à trois minutes de la tête de course avec des écorchures à un coude et aux hanches. J'ai perdu beaucoup d'énergie pour revenir. Et quand Tadej a attaqué, j'étais encore en train de récupérer", a expliqué le leader de la formation Soudal Quick-Step.

"Sincèrement, je pense que sans cette chute, je me serais imposé en solitaire. Mais c'est comme ça, c'est la course...", a-t-il assuré, la mine plombée par l'amertume. Une déception toutefois relative pour Evenepoel qui ne disputait que sa deuxième course de la saison, quatre mois et demi après son grave accident à l'entraînement.