Marc Márquez n'a pas gagné à Motegi mais il a fait bien plus : devenir champion du monde pour la 7e fois dans la catégorie reine. Son coéquipier Francesco Bagnaia a fait le triplé pole-sprint-Grand Prix et relance peut-être la rivalité pour la saison prochaine.
Marc Márquez, 7 extra !
C'est une incongruité cette saison : Marc Márquez n'a pas fait la pole et n'a pas gagné la moindre course du weekend. Mais le Catalan était venu pour autre chose : valider son titre de champion du monde, le 7e dans la catégorie reine, le 9e en tout. Il égale son grand rival Valentino Rossi, son rival intime, et Giacomo Agostini n'est plus qu'à une longueur.
Son émotion était immense au moment de franchir la ligne, avant de recevoir les félicitations de ses camarades. C'était même un torrent de larmes quand il a visionné le clip sur grand écran diffusé ensuite. Une célébration plus sobre et moins alambiquée que celle de Jorge Martín l'an dernier mais une joie authentique sur le podium entourée de toute l'équipe Ducati.
Félicité par Gresini, là où il s'est relancé, et même par Honda alors qu'il avait claqué la porte, quitte à perdre un salaire à 8 chiffres pour se relancer, MM93 a survolé la saison.
Francesco Bagnaia, c'est déjà demain
2026, c'est déjà demain ! Le double champion du monde 2022-2023 pose les jalons de la prochaine saison avec un très beau triplé pole-sprint-Grand Prix conquis avec une très grosse marge sur son coéquipier. Battu l'an dernier par Jorge Martín uniquement parce qu'il était catastrophique en sprint alors qu'il dominait le Martinator le dimanche, Francesco Bagnaia s'est beaucoup plaint d'un potentiel traitement de faveur accordé à Marc Márquez.
Quoi qu'il en soit, les réglages apportés ces dernières semaines correspondent aux qualités de pilotage du Turinois, même s'ils arrivent très tard. Et mieux pour lui de prendre un peu d'élan car Álex Márquez aura la même monture que les Ducati officielles la saison prochaine.
Fabio Quartararo a minima
El Diablo avait prévenu : sa M1 manquait de grip et, plus que ça, les réglages ne pouvaient pas fonctionner en course à Motegi. Bilan : un time attack réussi avec un 5e place sur la grille, une 6e sur la sprint et une 8e au terme du Grand Prix.
Le Niçois s'en contente volontiers et s'est montré satisfait de son weekend en l'état actuel des choses. Pour autant, et même si Yamaha débute les essais avec un moteur en V totalement inédit pour la marque, Fabio Quartararo commence à trouver le temps de plus en plus long. L'exemple de Marc Márquez, parti de Honda, pour mieux ressurgir avec Ducati en seulement 2 ans, pourrait-il l'inspirer ? Risque financier, risque sportif, certes, mais la solution vaudrait le coup vu ce qu'il arrive à produire avec une moto très faible.