Ce n'était pas écrit d'avance quand Laurent Batlles a été écarté au profit d'Olivier dall'Oglio mais l'arrivée de l'ancien coach de Montpellier est en passe de réussir sa mission : faire remonter Saint-Étienne au classement et envisager un retour en Ligue 1 deux saisons après l'avoir quittée.
Dall'Oglio garde la tête froide
L'histoire était encore bien différente il y a encore trois semaines. Après avoir perdu à Geoffroy-Guichard contre Amiens (1-0), les Verts subissaient une nouvelle défaite, la 9ᵉ de la saison, contre Dunkerque qui lutte pour sa survie en Ligue 2 (1-0).
Mais dans un championnat aux écarts resserrés et où tout peut se relancer chaque semaine, deux victoires ont suffi pour remettre le club du Forez dans les places qualificatives pour les barrages d'accession à l'élite. Après avoir étrillé Troyes (5-0) et confirmé contre Angers qui restait sur une série de 10 victoires consécutives à domicile (3-0), Saint-Étienne occupe la 5ᵉ place, à seulement trois longueurs du podium. Si le SCO, 2ᵉ, est à 8 points, et donc en position de force pour monter directement, la dynamique verte à 13 journées de la fin peut tout changer.
Pour autant, il s'agit d'abord de mettre de l'écart avec Caen, 7ᵉ, qui compte 36 points, soit deux de moins que l'ASSE. Ainsi, la venue d'Annecy arrive à point nommé, car le club haut-savoyard est dans une situation très délicate, avec une seule victoire lors depuis le 25 novembre. C'était il y a trois semaines à Guingamp (4-1). Sur cette série de 10 matches, le FCA a perdu 8 fois, ne prenant que 4 points sur 30.
Dall'Oglio refuse de s'enflammer, conscient que les fluctuations de son équipe peuvent coûter cher : "on gagne des matches, mais rien d’autre", a-t-il tempéré en conférence de presse. "On reste sur nos principes de jeu, en essayant de les améliorer pour en gagner d’autres. Il ne faut pas se faire d’illusions, toutes les rencontres seront compliquées. On vient d’affronter deux équipes qui jouent au ballon. Ce week-end, on va tomber sur une équipe d’Annecy très athlétique, accrocheuse."
Cette fois, il s'attend à avoir moins d'espaces contre une équipe, ce qui contraindra son groupe à combiner dans des périmètres restreints et un bloc bas : "je ne fais pas de fixation sur le classement, je fais une fixation sur ce qu'on doit faire sur le terrain, à l'engagement qu'on doit mettre".
Confirmer et accentuer la pression sur les concurrents directs en jouant en premier : Saint-Étienne a plus que trois points à gagner devant son public.
