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Co-leader et candidat à un rachat, le Pau FC est-il un candidat potentiel à la montée ?

Tom Pouilly après la victoire de Pau contre Reims
Tom Pouilly après la victoire de Pau contre ReimsIcon Sport / ddp USA / Profimedia
Avec 9 points en 4 journées, le Pau FC de Nicolas Usaï tient la dragée haute à Saint-Étienne, favori à la montée en Ligue 1. Après avoir battu Reims, le club béarnais a montré qu'il faudrait compter avec lui cette saison dans le haut du tableau et une annoncé du président cette semaine pourrait tout changer dans les mois à venir.

Avec 8 points en 4 journées, Pau a passé la trêve internationale dans la peau d'un leader ex aequo, en compagnie de Saint-Étienne, 1er à la faveur d'une meilleure différence de buts, et le promu Nancy, qui pourra regretter d'avoir été rejoint sur le fil à Marcel-Picot contre... Pau (2-2). 

Un recrutement à coût zéro

Quand Reims est venu en Béarn, les Champenois apparaissaient comme favoris logiques. Mais sur une pelouse sérieusement détérioriée par un champignon, ils ont déchanté (2-0). Deux victoires au Nouste Camp sans encaisser de but, deux points pris à l'extérieur : Pau a déjà montré de belles aptitudes alors qu'une partie des automatismes est encore à parfaire. 

Comme beaucoup de clubs sans guère de ressources, le mercato a consisté en une chasse aux bonnes affaires, largement de quoi refaire un vestiaire. À Nancy, ils étaient 6 dans le XI de départ : Noah Raveyre, arrivé du Milan pour remplacer Bingourou Kamara dans les cages, Anthony Briançon venu de Saint-Étienne, Tom Pouilly de Lens, Daylam Meddah de Caen, Rayan Touzhar de Guingamp et Giovani Versini de Clermont

En revanche, le club a perdu à quelques heures de la fin du marché celui qui était probablement son joueur le plus impactant : Pathé Mboup, recruté par Brest pour moins de 2M€. Un cadeau pour les Pirates, tant l'attaquant sénégalais crevait l'écran et il est parti avec la manière : un but et une passe décisive contre Nancy. "On a vendu entre 2 et 3 millions par saison ces deux dernières années, contre 300 000 € auparavant", a expliqué le président Bernard Laporte-Fray, propriétaire et président du club depuis 2010, dans les colonnes de la République des Pyrénées. 

Sans son ailier gauche, les Béarnais devront se réinventer collectivement. Un premier aperçu sera visible dès ce vendredi puisque Pau reçoit le Red Star, 4e avec 7 points et sur une série de deux victoires consécutives à Guingamp (0-4) et contre Annecy (1-0). 

Alors que le Nouste Camp a connu un lifting à partir de mars pour améliorer la fan experience, Pau poursuit son évolution amorcée il y a près de 10 ans, quand le club est remonté en National avant d'accéder à la Ligue 2 en 2020. C'est donc un club ancré dans le paysage de l'antichambre de l'élite, déjà en passe d'assurer son maintien après à peine un mois de compétition.

Et désormais capable de jouer la montée ? Bernard Laporte-Fray a révélé cette semaine que son club était sur le point de devenir un club satellite : "j'avais mandaté un cabinet d'avocats spécialisés pour se rapprocher d'un club pro et en devenir une filiale, a-t-il annoncé. Il y a eu des contacts avec des clubs espagnols et anglais, mais ça n'a pas abouti. On est aujourd'hui en discussion avec une académie américano-mexicaine, financée par un consortium de sportifs de haut niveau. Déjà présente en Espagne, elle souhaite s'implanter un peu plus en Europe. Elle nous confierait des joueurs pour les parfaire tout en suivant des études appropriées". Une opportunité qui permet de rêver à haute voix de l'élite dès cette saison.