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Cette fois-ci, le Valencia CF va-t-il vraiment finir en Segunda ?

Valencia joue avec le feu depuis trop longtemps
Valencia joue avec le feu depuis trop longtempsAlex Caparros / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP)

Relégable après 10 journées, le Valencia CF est au plus mal. Au moment d'affronter le Real Madrid, le club che traverse une nouvelle période de marasme.

Livide, Carlos Corberán essaie tant bien que mal de répondre aux questions des journalistes dans la salle de presse exiguë du stade Johan-Cruyff alors que le Valencia CF a été rousté par le Barça (6-0). Le technicien n'en mène pas large tant son équipe a été sans ressort, perdue face à des Blaugranas en pleine forme et qui n'ont pas donné l'impression de forcer. Au soir de la 4e journée, le bilan des Murciélagos n'est pas fameux : 4 points sur 12. Le constat est déjà clair : Mestalla doit devenir une forteresse parce que, loin de ses bases, le VCF patauge. 

Un mois et demi et 6 matches de championnat plus tard, Valencia n'a pris que 5 points supplémentaires et le manque de caractère aperçu à Barcelone est devenu une marque de fabrique, malgré un succès à domicile contre l'Athletic qui avait pourtant nourri de nombreux espoirs. Sur la pelouse de l'Espanyol, un but perico dans les arrêts de jeu a privé le club de 2 points; contre Oviedo, l'équipe s'est liquéfiée en quelques instants alors qu'elle menait 1-0. Six points étaient à portée de main : les Blanquinegros n'en ont pris qu'un. Et la saison a pris un mauvais tournant à ce moment. Par la suite, les déplacements à Girona (défaite 2-1), puis à Vitoria contre Alavés (0-0) ont été infâmes et le derby contre Villarreal s'est achevé sur une déroute programmée (2-0). 

Sauveur la saison dernière, Corberán semble avoir perdu son vestiaire après l'avoir critiqué de front suite à la défaite contre Oviedo, promu qui n'avait pas encore gagné... et qui n'a plus gagné depuis. CEO nommé il y a quelques semaines, Ron Gourlay a martelé un message : l'entraîneur restera en poste quoi qu'il advienne. Mais les matches passent et l'apathie perdure. La victoire à Santiago-Bernabéu en fin de saison dernière n'a jamais paru aussi lointain. 

Une direction sportive squelettique

La folie est de croire que la même politique puisse aboutir à un résultat différent. Ce mois-ci, le podcast Tribuna Deportivo a publié l'organigramme du secteur sportif du club. Gourlay chapeaute... 8 personnes, dont 3 appartiennent à l'Académie. Pour le recrutement, le directeur Miguel Ángel Corona et le secrétaire technique Carmelo del Pozo dirigent... à peine trois scouts. Famélique.

De toutes façons, le propriétaire Peter Lim refuse de libérer des fonds pour des mouvements d'envergure (ou au moins suivants une certaine logique), lui qui a pourtant beaucoup travaillé avec Jorge Mendes lors des premières années, avec des transferts souvent surévalués par rapport aux prix du marché. Pire que ça : les meilleures promesses sont vendues pour une bouchée de pain, comme Cristhian Mosquera (21 ans pour 15M€ à Arsenal) et Yarek Gasiorowski (20 ans pour 9,8M€ au PSV) cet été. 

Passé plusieurs fois proche de la correctionnelle, le Valencia CF finira par tomber à un moment ou à un autre. Sans un regain de forme dans les plus brefs délais, les Blanquinegros vont s'enfoncer. Peuvent-ils le faire, surtout avec Corberán à leur tête ? Une raclée contre la Casa Blanca pourrait signer la fin du mandat de celui qui incarnait le renouveau d'un club qui se complaît dans l'absurdité.