Après la folie du match aller à Montjuïc (4-4), cette demi-finale retour entre le Barça et l'Atlético n'a pas proposé une orgie de buts mais du suspense avec une période pour chaque équipe. C'est finalement le club catalan qui s'est imposé à Madrid (1-0). Il y aura donc un Clásico en finale de la Copa del Rey.
Le laser Lamine Yamal
Quand José Luis Munuera Montero est allé vérifier si l'intervention de César Azpilicueta sur Raphinha valait plus que le carton jaune qu'il venait de sortir, tout le Metropolitano a retenu son souffle. Finalement, l'arbitre ne s'est pas déjugé, à la grande satisfaction des Colchoneros (8e).
Dans le jeu, le Barça n'avait pas besoin d'être à 11 contre 10 pour surdominer les débats. Avant ce tacle de l'ancien Marseillais, Josema Giménez avait réussi à couper le centre de Lamine Yamal après que Reinildo a été mis dans le vent, prémice d'un match qui s'annonçait très difficile pour lui. Le gaucher, à la conclusion d'une séquence brillante, n'a pas mis assez d'effet dans son enroulé, alors qu'il avait mis Robin Le Normand à deux mètres sur son contrôle (12e). Le Normand a ensuite bondi pour empêcher Ferran Torres de conclure un mouvement bonifié par Pedri puis Raphinha : en contrôlant, le Valencien a permis à son coéquipier en équipe nationale de sauver l'Atlético (19e). Même Jules Koundé semblait gagné par cette facilité offensive : le Français a réussi un sombrero du droit mais sa reprise du gauche est partie au-dessus (20e).
L'élastique a cassé à la 27e minute quand, sur une passe fabuleuse de Lamine Yamal, Ferran a ajusté Juan Musso pour signer son 16e but de la saison.
C'était sauve-qui-peut dans la surface rojiblanca. La défense a attrapé un torticoli sur un nouveau circuit de balle précis, Le Normand a dégagé... sur Raphinha qui a vu son tir contré revenir sur Lamine Yamal dont la reprise trop molle est partie à côté (30e).
Alors que la première occasion tangible de l'Atleti s'est résumé à une tête non cadrée de Le Normand sur un coup franc d'Antoine Griezmann (34e), le Barça était proche du break mais Musso s'est interposé au second poteau pour détourner une frappe de Raphinha (39e).
Cette fois, ça ne sourit pas pour Sörloth
Diego Simeone n'a pas fait de quartier à la pause : il a procédé à un triple changement. Et le match s'est totalement inversé. Griezmann s'est échauffé avec une reprise de l'extérieur hors cadre (47e). Puis il a coupé un centre d'Alexander Sörloth, le meilleur supersub pour faire déjouer le Barça, mais Wojciech Szczesny a détourné du pied (49e).
Les Blaugranas ne gagnaient plus leurs duels et étaient submergés par la nouvelle énergie rojiblanca. Sörloth a donné de faux espoirs au Metropolitano quand son tir a trouvé le petit filet extérieur (52e).
Contraint d'évoluer en réaction, le Barça a eu l'occasion de freiner les ardeurs adverses mais Raphinha a privilégié la solution individuelle, quitte à buter sur Musso, alors que Ferran était absolument seul au second poteau (55e).
Plus cette deuxième période avançait, plus le but colchonero semblait proche. Et il est arrivé. C'est évidemment Sörloth qui a trouvé la faille, lancé en profondeur. Mais le drapeau de l'arbitre assistant s'est levé, pour un hors-jeu de quelques centimètres (69e).
Ça sentait le KO à mesure qu'Hansi Flick répondait aux changements du Cholo. Mais difficile de d'arracher en prolongation sans cadrer et malgré des arrêts de jeu irrespirables avec, notamment un sauvetage du bout du pied de Ronald Araújo (90e+3), le Barça a conservé ce but d'avance qui valide sa qualification en finale, contre un rival bien connu : le Real Madrid.