Entreprenant mais peu réaliste, l'OGC Nice a encaissé deux buts en deuxième période contre Benfica (0-2). Après cette défaite à l'Allianz Riviera, le Gym a fortement hypothéqué son rêve de participer à la prochaine Ligue des Champions.
Des Aiglons contre des Aigles : à l'Allianz Riviera, Nice ne partait pas favori contre Benfica, récent vainqueur de la SuperCoupe du Portugal pour son premier match officiel de la saison, mais le Gym n'avait aucune raison de partir battu.
Néanmoins, au terme de ce 3e tour préliminaire aller de la Ligue des Champions, l'écart d'expérience des rendez-vous européens s'est fait ressentir en deuxième période et le Gym a concédé une défaite (0-2) qui l'oblige à l'exploit la semaine prochaine à l'Estadio da Luz.
Benfica plus incisif mais Nice dans le rythme
Benfica s'est procuré la première opportunité de la rencontre. Sur un ballon qui semblait anodin au départ, Andreas Schjelderup a failli profiter d'un atermoiement d'Antoine Mendy, battu dans le duel dans la surface par le Norvégien mais Juma Bah a dévié le ballon avec un tacle. Sur le corner frappé en deux temps, Franjo Ivanovic, en position de hors-jeu, s'est retrouvé sur la trajectoire d'un coup de tête qui aurait pu s'avérer difficile à négocier pour Yevhann Diouf, nouveau gardien du Gym (7e).
Nice a répondu, par Melvin Bard qui a gagné un premier corner avant d'être cherché en retrait : son tir trop enlevé a fini nettement au-dessus (9e). Sur la séquence suivante, le SLB a également conclu sans précision, Ivanovic plaçant sa reprise à la réception d'un centre d'Amar Dedic (10e).
Les deux équipes ont continué de se répondre. Titularisé en attaque, Terem Moffi a profité d'une transition rapide sur le côté droit pour se mettre sur son pied gauche mais son tir n'a pas surpris Anatoliy Trubin qui s'est vite couché (15e). Après que Schjelderup a obtenu un coup franc à 25 mètres dans l'axe, Richard Ríos a allumé la mèche mais Diouf a repoussé d'une manchette impeccable (19e).
Blessé, Morgan Sanson a cédé sa place à Tom Louchet (28e). Pour autant, le milieu de l'OGCN a continué de créer des brèche. Hicham Boudaoui a ainsi vu la porte s'ouvrir à une vingtaine de mètres mais sa frappe est passée à côté (30e).
Dans la continuité, Benfica a aussi profité d'un décalage à gauche. Schjelderup a vu Ivanovic au second poteau mais il n'a pu transmettre au Croate, alors il a frappé dans un angle réduit et a été contré (30e). Le SLB a continué de beaucoup verticaliser, cette fois dans l'axe. Connecté par Enzo Barrenechea à l'entrée de la surface, Vangelis Pavlidis a pu enchaîner et cadrer une frappe puissante bloquée en deux temps par Diouf (32e).
Benfica semblait dans un temps fort mais Nice a eu répondant. Badredine Bouanani a déposé un centre rentrant du gauche au second poteau pour Bard qui, de la tête, a remisé sur Isak Jansson, surpris et incapable de conclure. Une déception fugace car Bard était hors-jeu (36e).
Plus expérimenté, Benfica a été proche d'ouvrir le score au meilleur moment mais le Gym a brillé défensivement pour repousser les Aigles. Trouvé en profondeur par Barrenechea, Schjelderup a offert un caviar à Pavlidis mais Dante a profité du manque de conviction du Grec pour sauver son camp d'un geste exceptionnel, complété par un dégagement du bout du pied de Diouf pourtant parti côté opposé (39e).
Nice a répliqué avec Moffi qui a enrhumé Nicolas Otamendi avec un petit pont de l'extérieur du gauche pour mieux entrer dans la surface. Las, le Nigérian a confondu puissance et précision sur son tir qui a effleuré le petit filet extérieur (40e). Ce manque d'efficacité s'est répété juste avant la pause avec une tentative non cadrée de Bouanani alors que les transitions rapides niçoises ouvraient des espaces pour tenter de loin (43e).
Ivanovic en renard
Nice faisait jeu égal avec Benfica et même un peu plus. La deuxième période a commencé avec un mouvement d'école qui a mis Jonathan Clauss en position idéale dans la surface pour ajuster Trubin, mis à part qu'il était en déséquilibre sur son pied gauche, ce qui a sauvé le gardien ukrainien, abandonné par sa défense (50e).
Cette absence de réalisme s'est payée. L'ancien Marseillais Dedic a fait parler sa technique de dribble pour faire mine de choisir l'intérieur. En fait, c'était pour mieux décaler Fredrick Aursnes, guère visible jusqu'alors mais qui a devancé le tacle de Bard et délivré un centre parfait pour Ivanovic qui a surgi pour couper la trajectoire et ouvrir le score à bout portant (53e). L'ombre de Dante, sorti à la pause et remplacé par Kojo Oppong, a plané sur ce but de pur 9...
Le SLB était dans un temps fort et Ivanovic s'est vu inscrire un doublé quand Samuel Dahl l'a trouvé plein axe mais son enroulé du droit a fui le cadre (61e). Dans la continuité, l'attaquant a eu droit à un deuxième essai mais, après avoir éliminé Oppong avec un contrôle de l'extérieur du droit, il a trouvé Diouf sur sa trajectoire qui est vite allé au sol pour détourner (62e).
Dans l'impact, Benfica était maintenant un cran au-dessus, au niveau d'un club huitième de finaliste la saison dernière. Pour autant, le Glorioso avait laissé Nice en vie en n'ajoutant pas un deuxième but. L'apport de sang neuf par Franck Haise pour terminer la rencontre était en mesure de remettre les deux équipes à égalité, d'autant que Bruno Lage cherchait avant tout à préserver ce score. Sofiane Diop, trouvé par Jérémie Boga, a ainsi gagné un coup franc à 25 mètres, plein axe. Las, il a trouvé le mur et il a dû se dépouiller pour mettre fin au contre lisboète 50 mètres plus bas (84e).
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Mais ce sont finalement les changements du SLB qui ont été décisifs. Trouvé à l'entrée de la surface, Florentino Luis a décoché une frappe flottante dont le rebond a faussé la perception de Diouf, surpris par la vitesse repris par le ballon (88e).
Nice est condamné à l'exploit à Lisbonne la semaine prochaine mais cette défaite par deux buts d'écart met quasiment fin à ses espoirs de participation à la reine des compétitions.