Si on chercher qui est le meilleur joueur de tennis français du XXIème siècle, Jo-Wilfried Tsonga doit être le nom qui sort en premier. 18 titres ATP, dont deux Masters 1000 - surtout celui inoubliable à Bercy - quelques grands matchs, plus de dix ans au sommet, et surtout, la seule finale masculine française en Grand Chelem de ce siècle. En 2008, à l'Open d'Australie.
Et s'il a atteint ce qui était alors sa première finale sur le circuit ATP, c'est grâce à ce qui est peut-être son plus grand match en carrière. Face à lui, Rafael Nadal, déjà triple vainqueur de Roland-Garros et double finaliste de Wimbledon. L'Espagnol est déjà au sommet. Mais ce jour-là, il va recevoir une incroyable correction.
6-2, 6-3, 6-2, comme le dit Tsonga, "rien ne pouvait m'arrêter aujourd'hui". Nadal, lui, parlera d'une "avalanche" de coups gagnants qu'il ne pourra pas stopper. Alors certes, il perdra cette finale contre un certain Novak Djokovic, qui remportera le premier de ses neuf Open d'Australie, et ne retrouvera plus jamais la finale d'un Grand Chelem. Mais cette performance est restée dans les mémoires, car rarement on a vu un Nadal à 100% de ses moyens être submergé de la sorte. Une superbe démonstration du talent de celui qui est sans doute le meilleur joueur français du siècle.