Casemiro-Silva-Marquinhos: un triangle indéfectible gage de confiance pour finir vainqueur

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Casemiro-Silva-Marquinhos: un triangle indéfectible gage de confiance pour finir vainqueur
Casemiro, Silva, Marquinhos et Militão après la victoire face à la Corée du Sud.
Casemiro, Silva, Marquinhos et Militão après la victoire face à la Corée du Sud.
Profimedia
Pour être champion du monde, l'une des clés les plus importantes, si ce n'est la plus importante, est d'avoir une assise défensive solide. Le Brésil version 2022, la grandissime favorite pour remporter le Mondial, avec son triangle Casemiro-Thiago Silva-Marquinhos, n'échappe pas à cette règle sine qua none.

Généralement, l'équipe la plus sûre défensivement est celle qui a le plus de chance de remporter un Mondial, une compétition qui se décide sur sept matches dans un espace-temps d'un mois. C'est une règle importante dans la phase à élimination directe. Prenons pour exemple les trois derniers vainqueurs.

L'Espagne va au bout en 2010 en remportant tous ses matches 1-0 des huitièmes jusqu'à la finale. L'Allemagne encaisse seulement 2 buts en 2014 dans la phase à élimination directe, dont un qui est celui de l'honneur du Brésil en demi-finale. Le parcours de la France est l'exception qui confirme la règle d'un point de vue statistique et résultat : les Bleus vont encaisser en tout 5 buts, mais malgré tout, on sait à quel point Didier Deschamps était attaché à cette valeur de "défense solide".

Une assise défensive stable permet à toute équipe d'être en confiance. À l'heure de défendre et dans un temps faible, celle-ci va tenir et ne pas encaisser. Au moment d'attaquer et dans un temps fort, les attaquants vont se sentir plus libres, sachant que derrière les tauliers surveillent s'il y a le moindre déséquilibre. C'est ce qu'il se passe avec la Seleção, qui a l'attaque la plus impressionnante du tournoi, mais aussi, très certainement, l'équilibre défensif le plus certain. 

Avant d'avoir un jogo bonito, il faut un jogo equilibrado  

Le Brésil a pour philosophie de jeu de garder le ballon et de contrôler les débats. Pour cela, la défense se positionne généralement dans la moitié de terrain adverse, dans le but de récupérer le ballon le plus rapidement possible et le plus haut possible. Tite a l'effectif pour et c'est comme ça que Casemiro, Thiago Silva et Marquinhos étaient positionnés lors des trois matches dans lesquels ils ont joué.

Heat Map Casemiro
AFP/Opta By StatsPerform

L'anticipation est la qualité première de ses trois patrons. Toujours bien positionné entre les lignes, Casemiro coupe très souvent les actions adverses en contre-attaque. Les deux anciens coéquipiers au PSG assurent l'arrière garde, dans le cas où l'adversaire a réussi à casser la ligne du milieu. En cas de situation "extrême", où celui-ci approche les derniers mètres, l'engagement de l'un des trois répond présent. 

Heat Map Thiago Silva
AFP/Opta By StatsPerform

Cette position haute sur le terrain et cette faculté à récupérer rapidement leur permet également de participer activement au jeu. Plusieurs fois, alors qu'ils étaient positionnés dans la moitié de terrain, Marquinhos ou Thiago Silva ont trouvé dans les intervalles les attaquants en une passe. Casemiro a été celui qui a permis au Brésil de s'imposer face à la Suisse, auteur du seul but de la rencontre. 

Résultat, le Brésil n'a encaissé aucun tir cadré dans les deux premiers matches de la compétition. Une statistique assez folle sur 180 minutes, surtout vu les adversaires en face : la Serbie et la Suisse. "Nous sommes en train d'assurer une solidité défensive qui donne beaucoup de confiance à nos attaquants", a déclaré Thiago Silva, après la victoire contre la Nati

Une solidité défensive synonyme de record 

Lorsque des joueurs comme Neymar, Vinicius Jr, Raphinha ou Richarlison savent que derrière, il y aura très peu de failles, vous les mettez dans les meilleures conditions possibles pour faire la différence.

Le Brésil a marqué 7 buts depuis le début de la compétition et avec Marquinhos (306 minutes joués), Thiago Silva (270) et Casemiro (270) sur le terrain, elle n'a encaissé qu'un but. C'était contre la Corée du Sud en 1/8 de finale, contre le cours du jeu, sur une frappe lointaine, alors qu'elle menait 4-0. On a la sensation que pour faire déjouer cette équipe, il faut faire un exploit individuel, comme a fait l'équipe de Paulo Bento.

Au passage, cela faisait plus de 30 ans que le Brésil n'encaissait pas de buts lors des deux premiers matches de la compétition. Un fait qui s'est produit quatre fois dans l'histoire de la Coupe du monde : en 1958, 1962 - lors des deux premiers titres mondiaux de la Seleção -, 1974 et 1986. Dans 50 % des cas donc, la Canarinha est sortie vainqueuse de la compétition, après avoir réalisé cette performance. À voir maintenant si l'équipe dirigée par Tite pourra réitérer l'exploit en 2022. 

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