De ce fait, l'ex-N°4 mondiale retombée au 99ᵉ rang cette semaine, considère son classement comme une chose "secondaire pour l'instant".
QUESTION : Comment abordez-vous ce tournoi de Rouen ?
RÉPONSE : "C'est toujours agréable de jouer des tournois en France, on n'a pas beaucoup cette opportunité. (Sur le début de saison), il n'y a pas eu trop de réussite, on va dire. Jouer Iga Swiatek (N°2 mondiale) au deuxième tour (à Indian Wells et Miami), ce n'est pas spécialement évident. Après, il y a eu de bonnes choses, de mauvaises choses, mais j'essaye juste de prendre mes marques tournoi après tournoi."
Q : Vous n'avez pas pu jouer la semaine dernière en Billie Jean King Cup en raison de douleurs au dos, à combien estimez-vous votre état de forme ? 90 % ? 80 % ?
R : "Un peu plus bas que ça, on ne va pas se mentir. Forcément, en étant blessée toute la semaine dernière, en n'ayant pas pu m'entraîner ni faire les matchs que je voulais faire en Lituanie, je n'ai pas autant de repères que je souhaitais. J'essaie vraiment de prendre match après match et de monter en puissance, notamment pour Roland-Garros, mais, pour l'instant, mes attentes sont assez basses et je vais voir comment je peux faire."
Q : Vous venez de réintégrer le top 100, est-ce une motivation supplémentaire ?
R : "(Le classement), c'est secondaire pour l'instant. C'est pratique pour entrer dans les tournois, mais ce n'est pas quelque chose qui me motive plus que ça. Je sais que j'ai du tennis et que mon niveau de jeu est là, je ne l'ai pas perdu. Après, il faut qu'émotionnellement et physiquement aussi, ça puisse suivre."
Q : L'année dernière vous aviez abrégé votre saison pour ménager votre santé mentale. Où en êtes-vous sur ce plan ?
R : "Ça va beaucoup mieux. C'était important pour moi de mettre ma santé en priorité. J'étais arrivée à un point où j'avais vraiment besoin de prendre un break. Du coup, j'ai arrêté en septembre alors que tout le monde arrêtait en novembre. Ca m'a coûté beaucoup de points mais ça m'a fait du bien, ça m'a permis de me poser les bonnes questions, de me rafraîchir un peu les idées et d'être plus claire avec moi-même sur ce que j'ai envie de faire."
Q : Est-ce que ça a affecté votre amour du tennis ?
R : "Je pense que le jeu du tennis, tu l'aimes toujours et tu ne perds pas vraiment cet amour. Mais quand tous les moments plus compliqués commencent à tout gâcher et qu'il n'y a plus au final de sourire ou de bonne humeur ou de nuit tranquille, c'est qu'il y a un problème et qu'il faut réussir à gérer ça."
Q : Pensez-vous que le problème est suffisamment pris en compte par les instances ?
R : "Il y a de plus en plus, ces dernières années, de joueurs et de joueuses qui s'expriment dans ce domaine. Je pense que ça a permis d'ouvrir la parole et de se sentir moins seule quand tu es dans ces phases-là (...) Je pense que Alcaraz est un bon exemple. Au final, il a dit que quand il prend du plaisir, qu'il arrive à sourire, c'est là qu'il est le plus compétitif et qu'il arrive à jouer le mieux. Je pense que c'est un bon exemple pour les futures générations."