Après sa victoire contre Dunkerque (4-2) mardi, le PSG attendait le nom de son adversaire en finale de la Coupe de France. Ce sera le Stade de Reims qui, à l'expérience, a contenu l'enthousiasme de l'AS Cannes, valeureux adversaire et même plus encore, tombé les armes à la main au stade Pierre-de-Coubertin (2-1).
Reims met vite les choses au point
Comme prévu, Cannes a proposé du un-contre-un et des transitions rapides, avec les risques que cela comporte. Du gauche, Chafik Abbas a été le premier à tenter sa chance, sans cadrer (2e). Pour Reims, l'idée directrice était de ne pas se laisser emporter par ce rythme échevelé pour garder le contrôle du match. La connexion japonaise a été proche de faire mal d'entrée : Keito Nakamura a trouvé en profondeur Junya Ito, mis en échec par Fabio Vanni (5e). Sur le corner qui a suivi, Cédric Kipré a placé une belle tête mais Almike N'diaye, sur la ligne, a sauvé les Dragons (6e).
Appliqué, Reims a fait le premier pas vers le Stade de France peu avant la fin du premier quart d'heure. Sur le côté gauche, Mamadou Diakhon a mis la surmultipliée pour déborder et centre en retrait sur Hafiz Ibrahim qui n'a eu qu'à pousser au fond pour donner l'avantage aux Champenois (14e).
Cannes a été proche du KO quand, après un corner dans leur camp, Reims a contré. Ito a trouvé Nakamura en position préférentielle mais sa frappe croisée a fui le cadre (28e).
Les Dragons ont proposé un football de qualité dans l'entrejeu, avec une vraie démarche dans leur jeu. Pour autant, ils se sont pas parvenus à mettre Yehvann Diouf en danger. Reims a attendu la fin de ce temps fort adverse pour s'offrir une nouvelle balle de break. Dans l'axe, Diakhon a profité d'une ouverture dans l'axe pour trouver Valentin Atangana, monté aux avant-postes, mais le milieu qui a marqué samedi dernier contre l'OM, a cette fois-ci raté le cadre (43e).
Une euphorie de... 6 minutes
En Coupe, mieux vaut éviter de relancer l'équipe la moins bien classée surtout quand celle-ci joue à domicile. Le SR n'y est pas parvenu. Sur un corner rentrant frappé au second poteau, le capitaine Cheick N'Doye a surgi pour placer une tête rageuse déviée dans son but par Joseph Okumu (51e).
Samba Diawara a alors sorti Diakhon pour relancer Teddy Teuma. Bonne pioche. Après une remise en touche, Ibrahim a fait parler son jeu de corps pour se défaire du marquage côté droit et centrer au cordeau pour le Maltais, seul pour redonner l'avantage aux Rémois (58e).
Cannes n'a pas renoncé. Fischer a cadré une reprise bien équilibré, sans surprendre Diouf (60e) qui a ensuite vu une frappe lourde d'Houssen Abderrahmane filer au-dessus de sa transversale (63e). Le gardien commençait à avoir de plus en plus de travail : il s'est interposé sur une tête de Julien Domingues (65e) puis, après un nouveau corner (68e). Trop court, Abbas n'a ensuite pas pu reprendre de la tête un centre puissant de Mathias Fischer (70e).
Les Dragons s'exposaient en raison des circonstances et un nouvel entrant champenois, Oumar Diakité, a eu le ballon de la finale au bout du pied mais il a vu son tir frôler le poteau gauche de Vanni (73e). Puis ce fut au tour d'Ito de se présenter face au gardien azuréen, bien sorti pour capter le ballon au sol (75e).
Mais c'était l'ASC qui faisait le siège de la surface rémoise, au point que les pensionnaires de Ligue 1 se repliaient de plus en plus. À l'orée des arrêts de jeu, Diassiémou Mai a vu son tir du gauche flirter avec le poteau alors que Diouf paraissait battu (90e). Ce fut la dernière occasion tangible cannoise de la rencontre et, malgré un match plein d'intensité, Cannes sort par la grande porte. Pour la première fois depuis 1977, le Stade de Reims disputera la finale de la Coupe.