Un trophée reste un trophée, même quand il est honni, que la LFP a été incapable de sceller un deal viable pour exporter ce match estival à l'autre bout du monde et qu'il se dispute finalement sur un "terrain neutre" hexagonal du nom du Parc des Princes, l'antre de l'une des deux équipes, la favorite qui plus est.
Le Paris Saint-Germain et Toulouse s'affrontent ce mercredi pour décrocher le Trophée des champions. Avec le retour d'Ousmane Dembélé et l'assurance des dernières rencontres passées, le champion de France s'avance avec la ferme intension de s'imposer rapidement, même si les deux équipes se sont séparées sur un score nul au Stadium l'été dernier en championnat (1-1). Le TFC, quant à lui, veut miser sur sa forme européenne pour se sortir de sa spirale négative en Ligue 1 et prouver qu'il sait faire face à l'adversité.
Une formalité parisienne ?
Si on a pu avoir des interrogations concernant les nombreux changements de position et de XI de Luis Enrique, il est désormais plus facile de constater que les résultats sont là. À mi-parcours cette saison, le PSG figure à la 1ʳᵉ place du championnat avec deux longueurs d'avance sur Nice, et est qualifié en 1/8 de finale de Ligue des champions.
Le club parisien a donc le moral au beau fixe et, bien qu'handicapé par certains pépins physiques, possède un effectif suffisamment conséquent pour envisager ce premier match de 2024.
Expérimenté en la matière, le PSG voudra faire rapidement la différence contre les Toulousains. Une tactique orientée sur l'attaque est espérée, histoire de procurer un minimum de spectacle pour un spectacle traditionnellement boudé par le public.
"Ce sera un match difficile malgré la passe dans laquelle se trouve Toulouse. Ils vont tout faire pour nous battre. On doit être concentré du début à la fin pour gagner", s'est ainsi exprimé Danilo en conférence de presse ce mardi. Des propos qui ont ensuite été martelés par son coach : "l'objectif est de conquérir tous les titres et d'essayer de décrocher tous les trophées possibles. On se met dans de bonnes dispositions et on est très motivé".
Le symbole de l'espoir et du renouveau toulousain ?
De son côté, Toulouse se montre paradoxal. Dynamiques en Ligue Europa, les Violets sont finalement sortis 2e de leur groupe et disputeront les barrages pour accéder aux 1/8 de finale. En revanche, la zone de relégation leur pend au nez en championnat. Incapables de résister à leurs adversaires, ils ont enchaîné les mauvaises performances et gisent à la 16ᵉ position depuis la mi-décembre.
Une victoire contre le PSG, et de plus, qui donne l'accès à un titre national, ne ferait pas que du bien à la formation de Carles Martínez. Elle pourrait lui permettre d'aller de l'avant et de faire front dans une deuxième partie de saison. Cette dernière s'annonce compliquée et toute bonne chose est bonne à prendre.
Le défi aura également des allures de test final pour l'entraîneur catalan. Reprenant l'héritage de Philippe Montanier en Coupe, il doit montrer qu'il est au niveau. Un constat pas forcément des plus faciles étant donné que son bilan a jusqu'ici été en demi-teinte. "Il faudra avoir le même état d'esprit irréprochable que contre Liverpool, être le plus efficace possible, accepter de souffrir ensemble et faire les bons choix au bon moment", a-t-il affirmé en conférence de presse. Un leitmotiv qui sera celui de 2024 pour les Violets.