Neuvième au coup d'envoi avec 10 points, l'Olympique Lyonnais recevait l'Eintracht Francfort, vainqueur de la compétition il y a deux ans et invaincu cette saison avec un nul suivi de 4 victoires consécutives. Après Hoffenheim (2-2), les Gones affrontaient un nouvel adversaire allemand avec l'ambition d'accéder au podium de cette phase de ligue. Ils l'ont emporté avec la manière, au terme d'un match de très bonne qualité, avec des buts et de la tension jusqu'au bout (3-2).
Francfort frappe en premier, Cherki répond avec malice
Quand deux équipes ont envie de jouer au football et de proposer du spectacle, c'est tout de suite plus attractif. Dès la 6e minute, Hugo Ekitiké s'est procuré un face-à-face avec Lucas Perri mais la tentative de l'ancien Rémois n'est pas bien sortie de son pied et le Brésilien s'est interposé (6e).
L'OL a répliqué avec Ernest Nuamah à la récupération. Le Ghanéen a connecté Rayan Cherki, inspiré pour talonner sur Corentin Tolisso. Le milieu de terrain a décoché une frappe rasante qui s'est écrasée sur le montant gauche de Kevin Trapp (7e). Alexandre Lacazette s'est à son tour approché des cages de l'ex Parisien mais il n'a pas cadré (11e).
Il y avait de la vitesse et des espaces mais cela a d'abord souri à l'Eintracht. Sur le côté gauche, Etikite a résisté à Duje Caleta-Car qui a glissé. Le Français a adressé un centre aérien de l'extérieur du droit repris de volée de l'intérieur du gauche par Ansgar Knauff, comme à la parade (19e).
Les Gones ne sont pas écroulés. Bien au contraire. Déjà en vue, le duo Tolisso-Cherki a sévi. Le premier a tenté sa chance à 20 mètres et le second, malin, a dévié le ballon du bout du pied pour surprendre Trapp qui n'a pu qu'effleurer le cuir (27e).
Cherki était en feu, une habitude ces derniers temps. Il a ouvert le jeu sur Nuamah, qui était cette fois-ci sur le côté droit. L'ailier a accéléré et a pu placer un tir dans un angle réduit : c'est le poteau qui a sauvé Francfort (36e).
Un quatuor offensif imparable
En première période, Malick Fofana a touché 9 ballons dans la surface adverse. Le 10e a été pour signer le but du 2-1, un modèle de travail collectif sur une remise en touche allemande. Pressé par Lacazette, Arthur Théate a été emporté par le coup d'épaule du Général puis Cherki a offert un caviar au Belge, placide pour marquer de l'intérieur du droit (50e).
Quatre minutes plus tard, Lacazette a de nouveau été à la récupération, cette fois dans l'axe, Cherki a orienté, cette fois sur Nuamah, qui s'est mis sur son pied gauche pour envoler côté opposé avec force et précision (54e).
L'Eintracht a été proche du 3-2... avant de frôler le 4-1. Sur le côté droit, Ekitike a pu transmettre à Can Uzun qui, sur l'un de ses premiers ballons, a visé le premier poteau mais son tir s'est envolé (64e). Dans la continuité, Lacazette a donné le tournis à Théate mais l'ancien Rennais est parvenu à dévier en corner le tir sans angle du capitaine lyonnais (65e).
Le club allemand a remis un coup de pression dans la surface lyonnaise, sans parvenir à trouver un interstice (73e). Omar Marmoush a poussé Perri à se coucher rapidement, sans vraiment l'inquiéter (84e). Mais sur sa seconde chance, lancé à la limite du hors-jeu par Uzun, l'Egyptien n'a pas manqué la cible pour réduire l'écart (85e).
Les esprits se sont échauffés à l'orée des arrêts de jeu, comme cela avait déjà été le cas auparavant mais avec un peu plus de tension de part et d'autre. L'OL a tenu ses nerfs et le score lors des 7 minutes de temps additionnels avant de savourer un succès probant qui lui permet d'être 4e du classement à deux journées de la fin, un rang devant l'Eintracht qui subit sa première défaite européenne de la saison.