La période a beau être délicate, Montpellier n'est pas venu à Lyon en victime expiatoire. La Paillade méritait mieux, beaucoup mieux mais, dans un dénouement cruel, c'est l'OL qui s'est imposé dans les arrêts de jeu, sur un coup du sort (1-0).
Ferri malchanceux
Ancien Gone et porteur du brassard depuis la destitution de Téji Savanier, annoncé vendredi sur le banc mais bel et bien titulaire au Groupama Stadium, Jordan Ferri a claqué un coup de canon qui a heurté le poteau et qui démontrait l'envie héraultaise (3e). Sur le corner qui a suivi, Lucas Perri a mis en échec Becir Omeragic, dominateur dans les airs (4e).
La possession était lyonnaise mais les opportunités montpelliéraines. Si Akor Adams avait été proactif après une relance de Benjamin Lecomte sur Mousa Al-Tamari, peut-être que la Paillade aurait pu ouvrir le score (32e). Savanier a frappé sans cadrer (34e), Adams s'est compliqué la vie après avoir mis au supplice Ainsley Maitland-Niles (36e) mais c'est finalement l'OL qui s'est procuré la meilleure occasion de la fin de la première période. Après un travail en pivot d'Alexandre Lacazette, Ernest Nuamah a enroulé du gauche en direction du petit filet mais le ballon est passé de peu à côté (41e).
La victoire de Saint-Étienne contre Reims (3-1) et le match nul de Nantes à Lille (1-1) ont inspiré le MHSC qui proposait certainement l'une de ses meilleures copies de la saison, malgré l'absence de réalisme.
Le début du deuxième période a failli être très cruel pour les Sudistes. Lancé à droite, Jordan Veretout a centré fort... en plein dans le visage de Nikola Maksimovic, ce qui a permis à Lecomte de briller avec une parade réflexe (51e).
Montpellier est reparti de l'avant et Al-Tamari a tenté sa chance du gauche mais le ballon a fini directement dans les gants de Perri (52e). La suivante fut la bonne. Sur le côté gauche, Issiaga Sylla pris le couloir pour centrer en retrait. À la lutte avec Malick Fofana, Ferri est passé devant, a chuté et s'est relevé pour couper la trajectoire du droit et battre Perri. Joie éphémère : la VAR a appelé l'arbitre qui a annulé le but (54e).
Fayad maudit
Après plusieurs changements de part et d'autre, l'OL a été tout proche d'ouvrir le score. Suite à un débordement de Fofana, Abner Vinicius, seul en retrait, a manqué le cadre... avant que son coéquipier ne soit signalé hors-jeu (66e).
La Paillade a répondu. D'abord, par un coup franc excentré de Savanier dégagé opportunément par Corentin Tolisso (72e). Ensuite, après un énorme travail d'Al-Tamari sur le côté droit de la surface pour neutraliser Clinton Mata : le Jordanien a offert un caviar à Khalil Fayad qui venait de remplacer Maksimovic, blessé. Le milieu, légèrement en déséquilibre, mais absolument seul, a expédié le ballon largement au-dessus de la transversale rhodanienne (73e).
Entré en jeu, Wahbi Khazri a hérité d'un coup franc dans l'axe à 20 mètres : son tir puissant mais trop central a été claqué par Perri (83e).
Alors que le Tunisien réclamait un penalty pour avoir été accroché par le maillot, un contre s'est développé mais Fofana a réalisé un crochet superflu et c'est Omeragic qui a dégagé devant la cage (85e). Et puis comme, décidément, ce n'est pas la saison de la Paillade, l'OL a terrassé Montpellier. Après un travail immense de Lacazette, le Général a pu centrer, Lecomte a effleuré le ballon, un cafouillage s'en est suivi, Enzo Tchato a touché le ballon du bras mais Fayad, en voulant intervenir devant Georges Mikautadze, a marqué contre son camp (90e+1).
L'OL revient ainsi à la hauteur de Lille avec 28 points tandis que Montpellier nourrira d'immenses regrets, mais aura constater qu'avec une telle envie de jouer, la descente n'était pas une fatalité.